Les économistes l'avaient prévu : l'inflation a un peu accéléré en mars. L'indice des prix à la consommation de l'ensemble des ménages augmente de 0,4%, contre 0,2% le mois précédent. La variation annuelle est de 1,2%, contre 1% au mois de février. Hors tabac, l'indice monte également de 0,4%, son glissement annuel est de 1,2%.

"À l'issue des soldes d'hiver, la hausse de l'indice des prix à la consommation résulte principalement du renchérissement de l'habillement et chaussures", explique l'Insee ce vendredi. S'y ajoutent les hausses des prix de l'énergie, des autres produits manufacturés, des services de loyers, eau et services d'enlèvement des ordures ménagères, et des services de santé.

De fait, l'indicateur d'inflation sous-jacente, hors produits volatils comme l'énergie et les produits frais, augmente de 0,1%, et de 1,4% sur un an. Les produits énergétiques ont grimpé de 1,6% sur le mois, les produits pétroliers de 2,6%. "À l'inverse, les replis des prix des services de transports et communications, des prix des produits de santé et des prix des produits frais limitent l'augmentation de l'indice", poursuit l'Insee.

L'IPCH, indice des prix à la consommation harmonisé selon les normes européennes, s'accroît de 0,5% et de 1,2% sur un an. "Malgré les craintes de la BCE, il est devenu évident que la stabilité des prix n'est pas menacée en France", indique Jean-Christophe Caffet, chez Natixis. Mais cela ne devrait pas empêcher une prochaine hausse du taux directeur d'un quart de point en juin, à 4%. "Comme Jean-Claude Trichet l'a souligné hier, l'inflation en zone euro devrait se tasser dans les prochains mois avant d'accélérer à la fin de l'année autour de 2%", commente Stuart Bennett, économiste chez Calyon.