Les autres films de la semaine

Parmi les sorties de cette semaine, "By The Ways", "L'année suivante" et "Hannibal Lecter, les origines du mal". Ainsi que le Festival Media Crisis de Saint-Denis.

"By The Ways"
Vincent Gérard et Cédric Laty réussissent un formidable documentaire sur le photographe William Eggleston, chef de fil des coloristes américains, célèbre pour avoir donné ses lettres de noblesse à la photographie plasticienne en couleur dans les années 1970. Au récit chronologique traditionnel, nos deux réalisateurs ont préféré un portrait impressionniste composé d'une douzaine de mini interviews de proches de l'artiste, comme son fils, ou encore Dennis Hopper ou le chanteur David Byrne. Mais on ne sait si ce qui est dit est vrai ou faux, exactement comme dans les photos d'Eggleston. Car telle est l'originalité de ce film (outre le fait d'avoir fait parler le plus mutique des photographes d'aujourd'hui): évoquer l'oeuvre du maître en épousant le style, l'ironie, ou encore le mystère de ses images.
Y. Y.


"L'année suivante"
Emmanuelle, dix-sept ans, promène sa solitude et son inadéquation à l'existence entre le bahut, le centre commercial et les transports de banlieue. Son père vient de mourir et sa mère, engoncée dans son égoïsme, souhaite avant tout refaire sa vie et ne la comprend pas. Se succèdent durant tout le film des gros plans sur le visage impassible, presque absent, de l'adolescente, derrière lequel se devine une douleur sourde, et sur les enseignes commerciales qui l'entourent et soulignent le vide de ses mornes journées. Sans misérabilisme, Isabelle Czajka dépeint avec un réalisme juste cet âge où tout est subit. On aurait simplement préféré l'oublier.
C. M.


"Hannibal Lecter, les origines du mal"
Voici enfin dévoilés les débuts du serial killer cannibale, Hannibal Lecter, immortalisé par Anthony Hopkins dans "Le Silence des agneaux" et suites. En fait tout serait dû aux horreurs de la fin de la deuxième guerre mondiale qu'il a vécue dans son pays natal, la Lituanie. Incarné par Gaspard Ulliel (révélé par "Un long dimanche de fiançailles" de Jean-Pierre Jeunet), le jeune homme, traumatisé par le meurtre de sa soeur, dévorée sous ses yeux par les nazis en fuite, rejoint la France. Là, secondé par une japonaise pugnace (la belle Gong Li), il décide de rattraper un à un les bourreaux de sa famille. Le problème, c'est que non seulement on ne croit pas une seconde à ce film de Peter Webber mais qu'on ne rit pas davantage.
N. T.


Festival Media Crisis de Saint-Denis
Pourquoi parler de crise des medias, alors qu'ils sont omniprésents pour ne pas dire omnipotents? Parce que leur crédibilité est mise à mal, parce que le sensationnel domine et qu'in fine, c'est moins l'information qui prime que la communication. "Media Crisis" est le thème des 7èmes Journées Cinématographiques Dionysiennes, placées sous le signe du cinéaste anglais Peter Watkins, observateur critique des médias. Pendant une semaine, du 7 au 13 février, près de 90 films sont à l'affiche.

Cinéma L'Ecran. Place du Caquet à Saint-Denis (93200), tél: 01 42 43 20 79, www.mediacrisis.fr

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