L'action Dexia a plongé ce vendredi : - 7,36% à 17,87 euros. La banque franco-belge a annoncé ce matin un bénéfice net, part du groupe, en baisse de 28,3% pour le troisième trimestre, à 439 millions d'euros, au niveau des attentes des analystes interrogés par Reuters, contre 612 millions un an plus tôt. Retraité des éléments exceptionnels, le bénéfice net du trimestre a atteint 481 millions d'euros (-1,3%), un montant nettement inférieur aux 542 millions attendus en moyenne par le consensus.

Dans un communiqué, la banque franco-belge fait état en outre d'un résultat brut d'exploitation (RBE) de 656 millions d'euros, soit sensiblement moins que les 762 millions anticipés. Le coût du risque s'est élevé à 38 millions d'euros sur le trimestre, contre 33 millions prévu par les analystes.

Dexia avait annoncé il y a quelques semaines des dépréciations de 138 millions d'euros passées chez FSA, sa filaile américaine. Quant au portefeuille de "credit spreads" de la banque, d'un montant de 78 milliards, il a occasionné pour sa partie trading (6% du total) 74 millions d'euros de dépréciations qui ont impacté la performance du pôle trésorerie et marchés financiers. Le résultat net de celle-ci est en perte de 16 millions (contre un bénéfice de 42 millions attendu par le consensus). Le premier métier du groupe, le financement des collectivités locales, a dégagé au troisième trimestre un résultat net hors exceptionnel de 317 millions d'euros (333,8 millions attendu). Celui de l'activité banque de détail s'est élevé à 174 millions d'euros (166 millions attendu)/

Sur les neuf premiers mois de 2007, le bénéfice net, part du groupe, de Dexia recule de 0,9% à 1,946 milliards d'euros. En données sous-jacentes, il atteint à 1,758 milliards (+11,58), le bénéfice par action s'inscrivant à 1,51 euro (+8,6%).

Cité dans un communiqué, l'administrateur délégué, Axel Miller, a souligné que les dépréciations opérées "ne reflètent pas de véritables pertes liées au risque de crédit", réaffirmant que Dexia est bien protégé contre la crise du subprime et n'attend de celle-ci "aucune perte économique significative". Il a indiqué que la banque restait confiante dans sa capacité à atteindre ses objectifs, "particulièrement en ce qui concerne les rachats d'actions, notre politique de dividende par action et la croissance de nos résultats à moyen terme".

Le plan de développement 2005-2009 de Dexia prévoit une croissance moyenne de 10% par an du bénéfice net comme du bénéfice par action hors exceptionnel, une performance qui lui sera sans doute difficile d'atteindre cette année.