Ségolène Royal rejoint le club des signataires du pacte de Nicolas Hulot

La candidate socialiste a signé à son tour le pacte écologique d'Hulot. Ce dernier fait durer le suspense sur sa possible candidature.

Après François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Marie-Georges Buffet, Dominique Voynet ou encore Corinne Lepage, Ségolène Royal a elle aussi signé, ce vendredi, le pacte écologique de Nicolas Hulot. Comme par un effet d'entraînement, les candidats à l'élection présidentielle semblent vouloir tous, se rallier à l'appel de l'animateur de télévision qui leur demande de placer la défense de l'environnement au coeur de leur programmes politiques.

Aujourd'hui, les seuls à avoir publiquement refusé de signer le pacte sont Arlette Laguillier, candidate de Lutte Ouvrière (LO), et Frédéric Nihous, candidat de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT). Olivier Besancenot, de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), a refusé de le signer "en l'état".

"Je suis heureuse de signer le pacte écologique et de vous proposer des pistes sérieuses autant qu'ambitieuses pour mettre en oeuvre la politique d'excellence environnementale qui sera un des axes structurants de la présidence que j'assumerai, si les Français me donnent leur confiance", a déclaré la candidate socialiste dans une lettre qu'elle a fait parvenir à Nicolas Hulot.

Dans cette même lettre Ségolène Royal répond point par point aux dix objectifs et cinq propositions concrètes inscrites dans le pacte écologique, en approuvant certaines comme la création d'un vice-premier ministre chargé du développement durable, mais en avançant ses propres suggestions en matière de politique enviropnnementale par ailleurs. Lorsqu'il avait lui même signé le pacte, Nicolas Sarkozy avait également émis quelques divergences avec son contenu. Tout comme François Bayrou se déclarant totalement d'accord sur "l'esprit du pacte" mais critique sur certaines de ses propositions.

Bref, il semble, à ce stade de la pré-campagne présidentielle qu'apposer sa signature au bas du pacte soit devenu une sorte de passage obligé pour certains candidats. En celà Nicolas Hulot a sans doute réussi une partie de son pari qui veut mettre les thèmes écologiques et le réchauffement climatique en particulier, au centre du débat politique. Mais l'animateur est aussi conscient de la symbolique politique que représentent ces signatures.

"Un certain nombre de candidats ont signé le pacte écologique en imaginant avoir rempli leur devoir, mais les cases restent vides sur le fond", a-t-il déclaré le 13 décembre dernier, indiquant par là qu'il n'était pas dupe et qu'entre engagement symbolique et mesures réelles il y avait un pas qu'il attendait bien que les signataires fassent en intégrant de véritables mesures écologiques dans leur programme.

"On attend du concret, clairement énoncé", a-t-il lancé, en faisant valoir les 300.000 signatures que son pacte écologique a recueilli en un mois. En menaçant de présenter sa propre candidature et d'utiliser sa popularité historique (87% d'opinions favorables), Nicolas Hulot détient encore une des seules armes politique qui peut contraindre les "grands" candidats a s'engager réellement sur ses propositions.

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