BEA Systems est certes prêt à changer d'actionnaires, mais ce ne sera visiblement pas Oracle, semble-t-il. Ou du moins pas au prix de 17 dollars l'action sur lequel Oracle ne démord pas. BEA Systems, de son côté, soutient une valorisation à hauteur de 21 dollars l'action, soit 8,2 milliards de dollars. La date butoir fixée par Oracle le 28 octobre à 15 heures (heure de New York) n'en n'a pas eu raison.

Dans un communiqué, le groupe a précisé que "les actionnaires de BEA ne doivent pas partir du principe qu'Oracle renouvellera à l'avenir son offre de 17 dollars par action". Et de rajouter un petit coup de pression: " avec le temps, il peut se passer beaucoup de choses: l'activité de BEA pourrait s'affaiblir sensiblement, les marchés actions peuvent continuer de s'éloigner de leurs récents records, ou Oracle peut avoir attribué ses capitaux ailleurs".

Le cours de l'action BEA était volatil ce mardi à la séance de Wall Street. En baisse à l'ouverture, le titre repassait très vite dans le positif. Un basculement qui intervient après que le conseil d'administration de BEA Systems ait répondu à son principal actionnaire, le milliardaire Carl Icahn, que la vente était toujours d'actualité mais pour 21 dollars l'action. Ce dernier menaçait BEA de poursuites si le conseil d 'administration ne laissait pas les actionnaires décider du sort de leur entreprise.

En laissant le doute planer sur une éventuelle décision des actionnaires, tout laisse à penser qu'Oracle n'est pas définitivement hors course, d'autant plus qu'aucune autre offre n'existe. Oracle multiplie en effet les acquisitions depuis 2005 dans un secteur des logiciels qui se consolide. L'allemand SAP s'est ainsi récemment offert le français Business Objects pour 4,8 milliards d'euros.