La facture énergétique de la France s'envole

Sous la pression de l'inflation des prix du pétrole, la facture énergétique de la France a grimpé de 19% en 2006 à 46 milliards d'euros. Elle représente 2,7% du PIB, proportion la plus élevée enregistrée depuis 1985. Ce matin, le pétrole continue de baisser et s'échangeait en Asie sous la barre des 54 dollars, un plus bas depuis 19 mois. A Londres, le brent s'échange à 52,85 dollars.

Le ministre délgué à l'Industrie Francois Loos a présenté jeudi matin le détail de la facture énergétique du pays: la France a dépensé l'an dernier un montant record de 46 milliards d'euros, en progression de 19% par rapport à 2005 (38,5 milliards d'euros). De fait, cette facture représente 2,7% du PIB, proportion la plus élevée depuis 1985 (près de 3,5% du PIB).

Première cause de cette flambée: la hausse des cours du brut. Le prix du baril a tutoyé les 80 dollars pendant une bonne partie de l'été. Selon les estimations de l'Observatoire de l'énergie, les quantités de pétrole importées sont restées en 2006 à un niveau comparable à celui de 2005.

François Loos, ministre délégué à l'Industrie, souligne que le poids de l'énergie nucléaire en France a permis de soulager la facture: "il a permis au pays d'économiser 16 milliards d'euros" déclare le Ministre.

Quid de 2007? L'Observatoire note que le niveau de la facture pourrait se maintenir si le cours du baril reste proche des 60 dollars. "Si le reflux des cours internationaux, et donc dans quelques mois ceux du gaz, se confirme, on peut espérer une décrue de la facture énergétique" commente François Loos, qui convient toutefois que les prix du pétrole et du gaz resteront durablement plus élevés que les niveaux de 1986 à 2000.

Les prix du pétrole orientés à la baisse
Depuis le début de l'année, les prix du pétrole refluent avec une baisse de plus de 12%. Ce matin, les cours du brut ont franchi à la baisse les 54 dollars le baril dans les échanges électroniques en Asie, au plus bas depuis juin 2005. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en février perdait 69 cents à 53,33 dollars, après avoir chuté de 1,62 dollar la veille à New York, à 54,02 dollars. Les courtiers ont imputé cette nouvelle baisse au rapport sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis, diffusés mercredi, et qui a mis en relief le bon approvisionnement du marché ainsi que la faiblesse de la demande. Le Département américain de l'Energie (DoE) a annoncé un recul nettement plus important que prévu des stocks de pétrole brut la semaine dernière, de 5 millions de barils contre 1,5 million attendu. Mais ceux-ci restent nettement au-dessus de leur moyenne saisonnière. En outre, le DoE a rapporté une progression beaucoup plus forte que prévu des stocks de produits distillés (diesel et fioul de chauffage), de 5,4 millions de barils, contre 2 millions attendus. Quant aux stocks d'essence, ils ont progressé de 3,8 millions de barils, contre 2,5 millions annoncés. A Londres, le baril de pétrole Brent de la Mer du Nord est passé sous les 53 dollars, et valait 52,85 dollars, après avoir touché 52,62 dollars, un plus bas depuis le 13 juin 2005.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.