La Banque Mondiale s'inquiète du recul des importations chinoises

Moteur économique de la région, la Chine a ralenti le rythme de ses importations en 2006, en particulier dans la région. Soumises à une forte concurrence, les entreprises chinoises développent en interne leur chaîne de production.

La Chine aurait-elle moins besoin de ses partenaires commerciaux du Sud-Est asiatique ? C'est ce que craint la Banque Mondiale, dans son rapport biannuel sur les économies de l'Asie de l'Est, à l'exclusion du Japon. Les importations de pièces d'automobiles en Chine ont en février ralenti à un plus bas depuis treize mois, à 593 millions de dollars. Même chose pour les produits mécaniques et électriques, au plus bas depuis un an. L'Empire du Milieu étant le poumon économique de la région, cette évolution a de quoi inquiéter, d'autant qu'elle touche essentiellement les pays de proximité.

"Il y a un inquiétant ralentissement du rythme des importations en Chine de produits d'Asie de l'Est en 2006", a ainsi noté la Banque Mondiale . "Si ce ralentissement se poursuivait, il pourrait poser un réel problème pour les économies de l'Asie de l'Est émergente", poursuit le rapport.

Certes, les importations chinoises ont tout de même progressé de 13,1% en février par rapport à l'an dernier. Mais il s'agit là du plus faible taux de croissance depuis... dix-neuf mois. Et, selon le rapport de la Banque Mondiale, la croissance des importations a reculé à 13% durant le dernier trimestre 2006 contre 24% au premier trimestre. Surtout, cette dégradation touche avant tout les dix membres de l'association des nations d'Asie du Sud-Est, pour lesquels la demande chinoise à reculé de 22%, à 7,1 milliard de dollars en février contre 9,1 milliards un an auparavant.

La raison de cette évolution ? "La concurrence s'accroît en Chine et les groupes chinois développent leur chaîne de production dans le pays", explique Milan Brahmatt, à la Banque Mondiale. "Cela se traduit par une pression concurrentielle dans le reste de l'Asie", ajoute l'économiste. De plus, les voisins de la Chine, y compris Taiwan, la Corée du Sud et Hong-Kong, ont de plus en plus de mal à rivaliser avec les produits chinois sur leurs principaux marchés, à savoir les Etats-Unis, l'Union européenne et le Japon.

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