Plusieurs banques allemandes empêtrées dans la crise du subprime

L'Allemagne a, de nouveau, été touchée par le tsunami financier de l'été. La banque régionale allemande HSH Nordbank a annoncé être engagée à hauteur de 1,8 milliard d'euros sur le marché du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis. Le patron du groupe précise néanmoins que le "potentiel de risque reste faible" puisque l'engagement représente moins de 1 % du total du bilan de HSH Nordbank.La liste des victimes du subprime pourrait vite s'allonger outre-Rhin. La banque des petites et moyennes entreprises IKB avait sonné le glas le 30 juillet dernier en lançant un avertissement sur résultats. Le secteur bancaire entier, encouragé par le gouvernement, était alors parti secourir la banque en difficulté. Peu après, SachsenLB a, à son tour, fait l'objet d'un plan de sauvetage qui a permis de renflouer ses caisses de 17,3 milliards d'euros. Elle a annoncé ce jeudi le départ immédiat de Stefan Leusder, membre de son directoire responsable d'investissements financiers ayant mal tourné, notamment sur ce marché hyptohécaire en crise. Le patron même de la banque, Herbert Süss, serait désormais sur un siège éjectable. Son renvoi pourrait être annoncé avant la fin de la semaine.Tous les regards restent donc tourner vers l'Allemagne où de nombreuses banques ont investi sur le marché immobilier à risque aux Etats-Unis. Deutsche Bank, Commerzbank et Postbank ont avoué être exposées mais leurs engagements respectifs ne seraient pas importants. La Deutsche Postbank, impliquée marginalement via deux fonds dans le dossier IKB, vient d'ailleurs d'annoncer une exposition limitée à quelques dizaines de millions d'euros.Les banques publiques germaniques retiennent davantage l'attention. WestLB, LBBW et BayernLB sont présentes sur le marché à risque. Certains groupes feraient même l'objet d'une enquête du gendarme de la Bourse, la Bafin. La BayernLB a reconnu ce vendredi qu'elle était exposée à la crise du subprime via la détention de titres. Mais elle indique que 80% bénéficient de la note suprême Triple A des agences de notation financière et 20% du Double A.Moindre mal, selon une étude de l'agence de notation Fitch, les banques allemandes sont, "pour la plupart, bien placées pour absorber les chocs externes limités", ce qui exclurait tout effet boule de neige.
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