Trichet laisse la porte ouverte à un statu quo sur les taux

Très attendu ce lundi, le discours de Jean-Claude Trichet a apporté un enseignement majeur. Celui que la hausse des taux attendue le 6 septembre n'apparaît plus comme obligatoire. Alors que la Banque centrale européenne avait donné début août le signal d'une hausse de taux pour sa réunion de septembre, le président de l'institution a indiqué aujourd'hui devant l'Académie des sciences de Budapest qu'aucune décision n'a encore été prise. Le président de la BCE a rappelé qu'il faudrait attendre la prochaine évaluation de la situation monétaire et économique faite par le Conseil des gouverneurs. Rendez-vous donc le 6 septembre. Avec la crise du crédit hypothécaire aux Etats-Unis, les marchés financiers espèrent que la BCE optera pour un statu quo. La Réserve fédérale américaine, pour sa part, n'a pas hésité à diminuer l'un de ses taux de référence pour contribuer à ramener le calme sur les marchés.Jean-Claude Trichet s'est toutefois montré confiant sur les perspectives de croissance économique en Europe. "Il n'est pas facile de faire aboutir des réformes structurelles majeures mais il y a aujourd'hui en Europe et dans la zone euro une occasion unique de tirer parti de l'évolution actuellement favorable de la croissance", a déclaré le président de la BCE.Dans un communiqué, la BCE a estimé aujourd'hui que "les conditions sur le marché monétaire à court terme continuent à se normaliser". Conséquence, elle compte réduire progressivement le surplus de liquidités sur le marché monétaire à court terme de la zone euro. La BCE, comme les banques centrales du monde entier, est intervenue sur le marché tout au long du mois afin d'éviter un assèchement des liquidités, causé par la crise du "subprime". D'après le communiqué, "le montant des allocations dans le cadre de cette opération de refinancement, prévue pour mardi, excèdera le montant de référence publié de 194 milliards d'euros". Il y a une semaine, la BCE avait déjà retiré 35 milliards d'euros du circuit monétaire de la zone via une opération de refinancement. Elle avait mis au total 275 milliards d'euros à la disposition des banques, au taux marginal de 4,08%.
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