De plus en plus de voitures hybrides ou électriques se retrouvent désormais dans les parkings des sociétés.

Toyota a été le précurseur avec sa Prius hybride, d'autres, Honda mais aussi Citroën, Peugeot, Volvo ou Opel, ont suivi, proposant dans leur gamme des véhicules baptisés "propres". Certains chefs d'entreprise ont aussitôt acquis ce type de véhicule. Question d'image et de conviction.

Ainsi, l'équipe de Yann Arthus- Bertrand ne roule qu'en Toyota Prius tout comme celle de l'entreprise Nature & Découvertes, qui a également dans sonparc quelques Renault VI qui carburent au gaz naturel. À l'instar de ces entreprises impliquées directement dans le développement durable, d'autres ont compris l'intérêt d'utiliser de tels véhicules, non seulement pour des raisons économiques et fiscales , mai surtout d'image. Si, pour l'heure, il s'agit surtout de grands comptes, quelques artisans et professions libérales s'y mettent à leur tour. Notamment pour ceux qui roulent dans un périmètre restreint.

L'ÉLECTRICITÉ AUSSI

Après une période d'intérêt freinée par un manque d'autonomie, l'énergie électrique a de nouveau le vent en poupe. Plusieurs constructeurs ont amélioré le système, Dassault, Bolloré, Fiat ou PSA notamment. Les plus intéressées sont les entreprises disposant de flottes très importantes et roulant relativement peu. Et aussi les grandes administrations, l'État et les collectivités locales ayant imposé une stratégie de développement, avec comme objectif un équipement à hauteur de 20 % de véhicules "propres" dont 5 % électriques dès 2008-2009.

Ainsi, Aéroports de Paris va acquérir 200 voitures électriques, le Grand Lyon cherche à mutualiser d'autres agglomérations pour une commande globale de plusieurs centaines d'unités, mais c'est La Poste qui se lance en premier à grande échelle en émettant un appel d'offres de 500 véhicules électriques...et de 10.000 autres d'ici cinq ans. Deux lauréats ont été sélectionnés : PSA-Venturi, qui livre son premier modèle équipé de batteries nickel-chlorure début juin, et Fiat-MicroVett-Newteon, qui suit de quelques jours avec une batterie lithium-ion.

Cette mégacommande devrait marquer le lancement réel de la motorisation électrique en

France, puisque désormais les constructeurs travaillent à l'échelle industrielle et non plus sur des prototypes ou quelques modèles en quantité limitée. C'est aussi l'occasion de faire baisser les prix et d'améliorer la technologie. Alors, seulement, les PME pourront à leur tour s'équiper de tels véhicules.