Le gestionnaire du réseau français de transport d'électricité RTE (lignes à haute tension) a "fortement" augmenté ses investissements en 2007. La société a augmenté ses dépenses d'investissements de 140 millions d'euros pour les porter à 773 millions. Soit une hausse de 22%.

RTE entend poursuivre dans cette voie. Le gestionnaire confirme son objectif d'investir "environ un milliard d'euros par an à partir de 2009". Selon le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, "cette tendance correspond aux besoins de développement des capacités d'échange d'électricité avec les pays voisins, aux nécessaires raccordements de nouveaux moyens de production, au déploiement de nouvelles technologies sur le réseau (câbles à faible dilatation), au recours plus large à la pose en souterrain pour les réseaux régionaux à haute tension et au renouvellement des infrastructures".

Les investissements de RTE, qui avaient dépassé les 1,5 milliard d'euros annuels dans les années 1980, avaient ensuite diminué pour tomber à 520 millions par an en 2003 et 2004. En 2007, RTE a notamment mis en service deux lignes, l'une reliant Lyon à Chambéry et le premier tronçon d'une nouvelle ligne reliant Strasbourg à Metz. RTE a par ailleurs dépensé en 2007 un montant total de 938 millions d'euros pour exploiter le système électrique français. Soit 7% de plus qu'en 2006, en raison principalement de "la hausse des prix de l'électricité sur le marché européen, sur lequel il achète pour compenser les pertes physiques sur son réseau".

La hausse des investissements n'a pas empêché RTE d'enregistrer une "légère" hausse de son résultat net en 2007. Le résultat net a atteint 466 millions d'euros, en hausse de 3,3%, une "légère augmentation qui provient pour l'essentiel d'un moindre coût de la dette nette", précise aujourd'hui RTE dans un communiqué. L'Ebitda (excédent brut d'exploitation) est resté "stable", à 1,58 milliard. Le chiffre d'affaires a quant à lui augmenté de 1,7%, à 4,1 milliards d'euros grâce à "l'accroissement des revenus des enchères liées à l'allocation des capacités sur les lignes d'interconnexion avec les pays voisins" (+ 47 millions à 388 millions) ainsi qu'à la hausse des recettes d'accès au réseau (+ 23 millions). Au final, la rentabilité économique brute est restée globalement stable, à 9,5% (- 0,1 point), portée par "le niveau élevé des recettes d'interconnexion".

Enfin, RTE, qui a démarré un programme d'émission de billets de trésorerie destiné à "couvrir les besoins du cycle d'exploitation", avait émis pour 325 millions de ces billets fin 2007. Au 31 décembre de ce même exercice, il avait ramené sa dette nette à 5,956 milliards d'euros, soit 42 millions de moins qu'à la fin 2006.