Nouveaux mauvais indicateurs américains ce lundi. La production industrielle a baissé de 0,5% en février par rapport à janvier après une progression de 0,1% le mois précédent, a indiqué la Réserve fédérale. C'est une déception pour les analystes qui tablaient sur une baisse de 0,1% à 0,3% seulement. Les chiffres de janvier ont pour leur part été laissés inchangés.

Sur un an, la production industrielle a augmenté de 1% seulement en février. Le taux d'utilisation des capacités a baissé à 80,9%, ce qui est là aussi moins que les attentes des analystes qui tablaient sur 81,3%. Les chiffres du mois précédent ont été laissés inchangés à 81,5%.

La production manufacturière a reculé de 0,2% en février, après être restée stable le mois précédent. La production minière a augmenté de 0,4%, après une baisse de 1,3% le mois précédent. Le secteur de l'énergie a vu sa production plonger de 3,7% en février après une hausse de 2,2% en janvier.

Ces chiffres sont publiés peu après l'annonce d'une nouvelle chute de l'activité industrielle de la région de New York en mars, à un niveau historiquement bas. L'indice Empire State a baissé à -22,2 points, après -11,7 points le mois précédent, et contre -5 à -8 points attendus par les analystes. Cette annonce a fait reculer encore un peu plus la Bourse de Paris.

Par ailleurs, les entrées nettes globales de capitaux aux Etats-Unis ont chuté à 37,4 milliards de dollars en janvier, contre 72,7 milliards en décembre, selon le département du Trésor. Les entrées de capitaux ont été insuffisantes pour couvrir le déficit commercial du mois qui a atteint 58,20 milliards de dollars. Les entrées nettes de capitaux à long terme ont atteint 62 milliards, contre 56,5 milliards en décembre.

Enfin, le secteur de l'immobilier reste sinistré. Le sentiment s'est stabilisé en mars, selon les données de la National Association of Home Builders (NAHB) mais reste proche de ses plus bas historiques avec un indice NAHB/Wells Fargo à 20 contre 19 en janvier et 18 en décembre, au plus bas depuis le lancement de cette enquête en janvier 1985. Le passage sous la barre des 50 indique qu'il y a plus de professionnels pessimistes sur la conjoncture que de professionnels optimistes.

L'indice des ventes de maisons individuelles reste lui aussi à 20 en mars contre 19 en janvier. Tout comme l'indice mesurant le flux d'acquéreurs potentiels que demeure à 19 (au plus haut depuis juillet 2007) contre 14 en janvier.