Les autorités de la Bourse de Milan ont annoncé ce vendredi que la suspension de cotation du titre Alitalia sera prolongée jusqu'au 8 avril. D'ici là, le conseil d'administration, réuni en urgence jeudi, doit vérifier si la compagnie aérienne peut poursuivre son activité.

L'action est suspendue depuis jeudi à la suite de la rupture, mercredi soir, des négociations entre les syndicats de la compagnie - dont le feu vert est indispensable - et Air France-KLM qui envisageait de la racheter mais moyennant d'importantes suppressions de postes.

Un nouveau président de la compagnie, Aristide Police, a été nommé jeudi soir en remplacement de Maurizio Prato, qui a démissionné à la suite de la rupture des négociations de rachat avec Air France-KLM qu'il souhaitait voir aboutir.

Le gouvernement, qui contrôle 49,9% de la compagnie italienne, a annoncé hier qu'il allait tenter de convaincre Air France-KLM de reprendre le dialogue avec les syndicats d'Alitalia. Mais le pouvoir politique risque de changer en Italie avec les élections législatives anticipées des 13 et 14 avril prochains qui pourraient voir perdre le camp du premier ministre socialiste démissionnaire Romano Prodi au profit du leader de la croite transalpine Silvio Berlusconi. Or, ce dernier répète qu'il n'est pas favorable à un rachat d'Alitalia par Air France-KLM. Il cherche à obtenir une solution de reprise italienne... qui tarde à se concrétiser malgré les tentatives de la petite compagnie aérienne privée Air One.