BNP Paribas annonce un bénéfice net de 7,8 milliards d'euros en 2007

Malgré la crise du "subprime", la première banque française a réalisé un bénéfice net record l'année dernière, en hausse de 7%. Elle a souffert toutefois au quatrième trimestre et a dû passer pour 589 millions d'euros de dépréciations et 309 millions d'euros de provisions liées à la crise du crédit. Ces bons résultats restent cependant très supérieurs à ceux de sa rivale en difficulté, la Société Générale.

BNP Paribas rassure. La première banque française a annoncé ce mercredi avoir dégagé un bénéfice net record de 7,8 milliards d'euros en 2007. Malgré la crise du subprime, le bénéfice net a ainsi progressé de 7% l'année dernière. Toutefois, la banque a en particulier souffert sur le dernier trimestre de 2007, avec une chute de 42% de son bénéfice net estimé à environ 1 milliard d'euros.

Cette fameuse crise du crédit a conduit la banque à passer pour 589 millions d'euros de dépréciations au quatrième trimestre et 309 millions d'euros de provisions. Le résultat brut d'exploitation atteint de son côté 2,2 milliards d'euros, en baisse de 7%, traduisant une baisse de 2% des revenus, à 6,9 milliards d'euros, et une quasi-stabilité des coûts (+1% à 4,7 milliards).

BNP Paribas souligne que, grâce à ses bons résultats, ses fonds propres de base augmentent d'environ 4,7 milliards d'euros (après impact du dividende), ce qui porte le ratio Tier 1 à 7,2%.

L'écart de ces résultats estimés avec ceux de sa rivale, la Société Générale, empêtrée dans le scandale, est saisissant. Le bénéfice net de la Société Générale a ainsi fondu à 700 millions d'euros environ, en raison de la perte de 4,82 milliards d'euros due à la fraude d'un de ses traders. Soit environ dix fois moins que le bénéfice net estimé de sa concurrente BNP Paribas.

De même BNP Paribas s'est trouvée moins exposée à la crise du "subprime" que sa rivale. La Société Générale a en effet annoncé jeudi dernier des dépréciations de 2 milliards d'euros au quatrième trimestre, sans préciser le montant de ses provisions.

Du coup, la banque de la rue d'Antin va soigner ses actionnaires. Elle proposera à son assemblée générale annuelle le versement d'un dividende de 3,35 euros par action, en hausse de 8%.

La première banque française par la capitalisation boursière prévoyait à l'origine de publier ses comptes annuels le 20 février. Mais la révélation jeudi dernier des pertes massives de la Société Générale avait poussée la banque à réagir. Elle avait annoncé, une heure après, que ses propres comptes 2007 ne révèlaient "aucune perte ni aucun élément dont l'importance justifierait un avertissement particulier au marché".

Cette annonce de profits élevés malgré le contexte de crise ne devrait pas manquer de relancer les spéculations sur un possible raid de BNP Paribas sur sa concurrente, dont elle avait déjà tenté de s'emparer en 1999. Son directeur général Baudouin Prot a toutefois écarté à plusieurs reprises cette hypothèse ces dernières années en soulignant que depuis dix ans, les deux entreprises n'ont cessé de se développer dans des domaines redondants, comme par exemple le secteur des produits dérivés.

A l'ouverture de la Bourse de Paris, l'action BNP s'inscrit en baisse de 2,79% à 65,71 euros.

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