Le gouvernement peine à tourner la page de l'affaire Kosciusko-Morizet

Près de huit Français sur dix lui donnent raison sur la question des OGM. Nicolas Sarkozy va bientôt d'expirmer à la télévision pour relancer l'action gouvernementale.

Cela redonnera-t-il du baume au coeur à la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet ? selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, près de huit Français sur dix (78% exactement et 67% au sein des sympathisants UMP) lui donnent raison sur la question des OGM.

Pourtant, sur cette affaire, la secrétaire d'Etat a été désavouée après un sévère affrontement avec certains parlementaires de sa propre majorité. Amère de ne pas avoir été soutenue par son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, et par le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, elle les avait critiqués dans une interview au Journal Le Monde, estimant qu'ils avaient fait un "concours de lâcheté".

Le Premier ministre François Fillon a très vivement réagi. Elle a paru un moment devoir être exclue du gouvernement mais finalement ne l'a été que du voyage officiel au Japon du Premier ministre. Une sanction condamnée dans ce sondage par trois Français sur quatre (74% mais seulement 48% au sein des sympathisants UMP). Et la secrétaire d'Etat a du se résoudre à des excuses publiques humiliantes.

Jean-François Copé a appelé ce week-end à reformer les rangs au sein de la majorité et à mis en garde contre les volontés de faire cavalier seul ou de vouloir tirer la couverture à soi. A l'inverse, dans le camp socialiste, Jack Lang a rendu hommage au panache de Nathalie Kosciusko-Morizet tout en estimant normale la solidarité intergouvernementale.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a prévu de s'exprimer très bientôt à la télévision, pour relancer la dynamique gouvernementale et majoritaire, après cette affaire qui a suivi d'autres tensions et couacs (y compris avec la vraie fausse disparition de la carte famille nombreuse de la SNCF) er après l'échec de la droite aux élections municipales, emportées haut la main par le parti socialiste (PS) qui peine toutefois à capitaliser sur cette victoire en resserrant lui aussi ses rangs.

En tout cas, selon le baromètre mensuel OpinionWay pour le quotidien gratuit Metro, moins de quatre Français sur dix (38%) se déclarent contents de l'action de Nicolas Sarkozy, soit une baisse de trois points. La part de mécontents grossit de cinq points, passant de 56 à 61% entre mars et avril.

François Fillon passe dans le même temps de 55% à 51% de satisfaits, (il reste en postif), la proportion de mécontents bondissant de neuf points à 48%. Dans le "palmarès de l'action gouvernementale", tous les ministres reculent, parfois brutalement. Xavier Darcos (Education nationale) perd ainsi douze points et descend à la quatorzième place. Rachida Dati (Justice) et Valérie Pécresse (Enseignement supérieur et Recherche) plongent de neuf points et se placent respectivement aux neuvième et dixième places.

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