Difficile de s'y retrouver dans le jeu ambigu auquel se livre Scottish and Newcastle depuis quelques mois. Le brasseur britannique vient de refuser une troisième offre de rachat formulée par le tandem Carlsberg-Heineken sur la base d'un prix de 780 pence par action. Soit 60 pence de plus que lors de leurs premières avances en novembre dernier.

C'est moins le refus en lui-même que les arguments employés pour le justifier qui sèment le trouble. Le groupe a déclaré qu'il ne discuterait pas à moins de 800 pence par action et semble donc avoir changé son fusil d'épaule par rapport à sa réticence absolue affichée il y a encore quelques jours.

En attendant, Scottish and Newcastle ne pourra pas éternellement faire monter les enchères. Le dernier prix proposé par Carlsberg et Heineken valorise le britannique à 7,6 milliards de livres (10,1 milliards d'euros). Un montant déjà élevé aux yeux de la situation financière de plus en plus tendue des deux prétendants. Selon Morgan Stanley, ces niveaux de transaction portent à 3,3 fois le ratio de dette nette sur excédent brut d'exploitation de Carlsberg.