Pavillon haut

C'est la manifestation de prestige parisienne de printemps du marché de l'art. Pour sa douzième édition, le Pavillon met le cap sur le XXème siècle. Visite guidée.

De son origine, le Pavillon conserve son emblème, un personnage rouge du XVIIIème siècle vu de dos. C'est là tout ce qu'il reste de cette manifestation initiale, le Pavillon des Antiquaires, alors dédiée essentiellement aux meubles du Grand siècle (la spécialité d'un de ses deux initiateurs, Patrick Perrin) et à la peinture impressionniste et moderne (qu'anime la galerie de son autre créateur, Stéphane Custot).

Pour sa douzième édition, le Pavillon désormais des Arts et du Design est entièrement consacré au XXème siècle, ce dernier démarrant ici vers 1860 pour s'achever en 2007. Finis donc les consoles marquetées et les secrétaires à abattant, place aux lampadaires minimalistes et aux chaises en plexiglas. Il est vrai que la clientèle, fortunée, forcément fortunée, délaisse les bergères tarabiscotées Louis XV pour les canapés en peluche de Royère et néglige les vanités de Jan van Hulsonck pour se laisser séduire par une céramique biscornue de Ron Nagle.

Aujourd'hui, quand une commode estampillée a perdu un quart de sa valeur d'il y a encore dix ans, une bibliothèque pivotante de Sallochi a sextuplé son prix. Et comme Paris reste la capitale mondiale de l'Art déco, du design et des arts premiers, le Pavillon s'est logiquement recentré sur cet effet de mode.

Parmi les 80 exposants sélectionnés, tous de niveau international, on trouve des "classiques" du genre, Plaisance, Downtown, Avant Scène, Minotaure, Mathivet, Zlotowski, Gastou, Orinel ou JGM, mais aussi quelques petits "nouveaux" tels Dominique Bert, Arcannes, David Gill et Carpenters Workshop. Les secteurs les plus représentés sont l'art contemporain, le mobilier XXème siècle avec un large appui sur le design et des oeuvres de la première moitié du XXème siècle, et de l'argenterie et de la joaillerie .

Le traditionnel invité est cette année la Manufacture nationale de Sèvres qui présente ici quelques rééditions de modèles anciens et surtout des créations contemporaines, la maison fondée en 1740 mettant un point d'honneur à mettant sa tradition artisanale au service d'artistes actuels.

Voulant conserver son très haut niveau de qualité, le Pavillon n'ouvre ses portes que quelques jours, moyennant une entrée elle aussi élevée, 15 euros.

Du 2 au 6 avril, Pavillon des arts et du design, Jardin des Tuileries, Paris Ier. Renseignements : www.pad-paris.com

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