La Commission européenne entame de nouvelles hostilités contre Microsoft

Bruxelles ouvre deux nouvelles enquêtes contre Microsoft, dans deux cas différents. Elle accuse le fabricant de logiciels d'être en abus de position dominante pour son navigateur Internet et en ne favorisant par l'interopérabilité de ses logiciels.

On croyait le bras de fer qui oppose le Commission européenne et Microsoft terminé depuis que le géant mondial des logiciels avait décidé en octobre dernier de se plier aux exigences de Bruxelles en matière de concurrence. Il n'en n'est rien, puisque la Commission a annoncé, ce lundi 14 janvier, dans un communiqué qu'elle ouvrait deux nouvelles enquêtes contre le groupe américain.

La Commission soupçonne à nouveau Microsoft d'être en situation d'abus de position dominante dans deux nouveaux cas. Le premier cas concerne l'interopérabilité des logiciels du groupe. Cette enquête fait suite à une plainte de la Commission européenne pour l'interopérabilité des systèmes (ECIS). La Commission précise vouloir enquêter en particulier sur la compatibilité du nouveau format de fichier mis en place dans la dernière version d'Office lancée l'année dernière avec d'autres systèmes d'exploitation.

Le second cas concerne le navigateur Internet Explorer, qui permet de surfer sur la Toile. Cette deuxième enquête a été ouverte à la suite d'une plainte déposée mi-décembre par le groupe norvégien Opera Software, concepteur du navigateur concurrence, Opera.

Opera Software reproche à Microsoft de se placer en position dominante en équipant automatiquement du navigateur Internet Explorer son système d'exploitation Windows et d'entraver l'interopérabilité de Windows avec d'autres navigateurs "en ne se conformant pas aux normes Web acceptées".

Ces nouvelles enquêtes interviennent alors que la Commission avait déjà infligé en mars 2004 au groupe américain une amende de 497 millions d'euros pour des abus de position dominante. Cette peine avait été confirmée en septembre 2007 par la Cour de justice européenne. Après trois ans et demi de bataille, Microsoft avait fini par plier et renoncé fin octobre 2007 à faire appel de la décision des juges de Luxembourg.

Bruxelles avait notamment obtenu de Microsoft qu'il commercialise une version de Windows ne comprenant pas son lecteur multimédia Media Player. Microsoft a dû aussi fournir une meilleure documentation technique sur Windows à ses concurrents, y compris les concepteurs de logiciels libres.

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