Nouvelle baisse des stocks de brut aux Etats-Unis

La semaine dernière, les stocks de pétrole ont enregistré leur huitième baisse consécutive outre-Atlantique.

Alors que les opérateurs du monde entier ont les yeux rivés sur les cours du brut, qui menacent de passer une nouvelle fois la barre symbolique des 100 dollars le baril, ils accordent toujours une grande importance aux informations américaines concernant les stocks de produits pétroliers. Or, pour la huitième semaine consécutive, les stocks ont reculé.

Pis, la semaine dernière, ils ont reculé plus que ne l'avaient anticipé les opérateurs. De fait, les stocks de brut ont diminué de 6,8 millions de barils à 282,8 millions de barils, sur la semaine achevée le 4 janvier. Les analystes tablaient sur un recul moins marqué de 1,25 million de barils. Inférieurs de 9,8% par rapport à la même période en 2007, les stocks américains de brut se situent "dans la moitié inférieure de la fourchette moyenne pour cette époque de l'année", indique le Département de l'Energie.

Maigre consolation, les stocks de produits distillés, eux, ont continué de se reconstituer: alors que les experts n'attendaient que 1 million de barils en plus, c'est un million et demi, pour un total de 128,7 millions de barils qui apparaissent dans les comptes. Il n'en reste pas moins que ces stocks sont inférieurs de 10,2% au niveau de la même époque en 2007, et "près de la limite basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année", selon le Département de l'Energie.

Ces produits sont particulièrement observés pendant l'hiver, période de grande consommation d'énergie dans l'hémisphère nord, parce qu'ils comprennent le fioul de chauffage.

Par ailleurs, les réserves d'essence ont dépassé les prévisions des analystes en augmentant de 5,3 millions de barils à 213,1 millions de barils, contre une hausse de 1,6 million de barils attendue.

Enfin, dernier point sensible : la cadence des raffineries. Elle a légèrement progressé, avec un rythme de fonctionnement à 91,3% de leurs capacités, contre 89,4% la semaine précédente.

Sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé 21,3 millions de barils de produits pétroliers par jour en moyenne, soit 2,6% de plus qu'il y a un an plus tôt.

Autant d'éléments qui devraient doper le prix du baril. Or, il était en repli cet après-midi, à 96,07 dollars. La raison? Sans doute l'impact de l'annonce faite quelque temps auparavant par la grande banque d'affaires Goldman Sachs. Selon ses experts, l'économie américaine pourrait entrer en récession dans quelques mois. De quoi réduire la demande de brut, et partant, déprimer les cours.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.