Année commerciale record en 2007 pour EADS

Le président du groupe européen d'aéronautique et de défense, Louis Gallois, a lors de la présentation de ses voeux indiqué qu'Airbus avait enregistré une année record en termes de livraisons et de commandes, à des prix meilleurs que prévu. En conséquence, le groupe dispose d'une trésorerie de plus de 5 milliards d'euros.

Année commerciale record en 2007 pour le groupe aéronautique et de défense européen EADS et sa principale filiale, Airbus. Après une année noire en 2006, l'avionneur européen a enregistré en 2007 une année record à la fois en termes de prises de commandes et de livraisons. Présentant ses voeux à la presse ce matin à Donauwörth au sud de l'Allemagne, le Président exécutif d'EADS, Louis Gallois a indiqué qu'Airbus avait "légèrement dépassé son objectif de livraisons" qui était de 450 appareils. Selon des informations de La Tribune le chiffre exact serait de 453. Un exploit alors que plusieurs sites ont été touchés l'an dernier par des mouvement sociaux, essentiellement au printemps après l'annonce du plan de restructuration "Power 8" qui prévoit près de 10.000 suppressions de postes. Ainsi, Airbus reste numéro un mondial face à Boeing qui a livré 441 appareils.

L'année 2007 est également un grand millésime en termes de commandes. "Elles atteindront globalement le niveau de Boeing (...) cela se joue dans un mouchoir de poche", explique Louis Gallois, en avançant "plus de 1.300 ventes". Ce qui est inférieur aux 1.413 commandes annoncées officiellement par Boeing. Cela situera l'européen derrière son rival pour la deuxième année consécutive en termes de prises de commandes.

L'année a également été historique pour Eurocopter avec plus de 800 prises de commandes.

Grâce à ces succès commerciaux, obtenus à "des prix meilleurs que prévu" EADS a terminé l'année avec une trésorerie de plus de 5 milliards d'euros, un montant supérieur aux prévisions. Aucune indication sur les résultats du groupe n'a été donnée. Le bénéfice net avait fondu en 2006 à 99 millions d'euros contre un profit de 572 millions un an plus tôt.

Pour autant, les défis à relever sont tout aussi importants en 2008. Notamment ceux liés aux retards de l'hélicoptère NH90 ou à l'avion de transport militaire A400 M. Mais aussi à la faiblesse du dollar. Le conseil d'Airbus étudie des mesures permettant de faire face au niveau de l'euro compris dans une fourchette allant de 1,45 et 1,5 dollar. Par ailleurs, Louis Gallois, a ajouté que le conseil d'EADS ne soutiendrait que les ventes de sites d'Airbus qui ont un sens économique.

Pour 2008, Louis Gallois a d'ores et déjà prévenu que les commandes n'atteindront certainement pas le niveau de 2007. Il table normalement sur des achats de nouveaux avions de la part de compagnies aériennes américaines mais qu'il n'est pas sûr qu'elles mettront à exécution leurs projets en raison du niveau élevé des prix du pétrole et des inquiétudes sur la conjoncture économique américaine. Par ailleurs, il a réaffirmé qu'il voulaiit être moins dépendant d'Airbus (qui représentent près de 70% du chiffre d'affaires) et vise un partage à 50/50 avec les autres divisions du groupe d'ici 2020.

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