Erosion des profits de Danske Bank

Le grand groupe danois, deux banque nordique, a subi un recul de près de 15% de ses bénéfices au deuxième trimestre.

Le premier groupe bancaire et d'assurances danois, Danske Bank (DB), a annoncé jeudi un bénéfice net en recul de 14,8% au deuxième trimestre, en raison de la poursuite des remous sur les marchés financiers. Le résultat net s'est élevé à 3,24 milliards de couronnes danoises (434 millions d'euros) contre 3,80 milliards un an plus tôt.

Le résultat avant impôts a diminué également de 8,5% à 4,36 milliards de couronnes, contre 4,76 milliards au deuxième trimestre 2007. Le produit net bancaire est demeuré quasiment stable, diminuant de 0,6% seulement à 11,54 milliards contre 11,61 milliards sur la période correspondante de l'exercice précédent.

Sur le premier semestre, période sur laquelle se basent les analystes, le résultat net a accusé un repli de 24% à 5,8 milliards contre 7,6 milliards au premier semestre 2007. Ce chiffre est supérieur cependant aux attentes des analystes qui tablaient sur 5,25 milliards.

Les pertes sur les prêts ont été estimées au premier semestre à 1,11 milliard contre 5 millions seulement pour la même période en 2007. Le produit net bancaire semestriel s'est établi à 21,82 milliards contre 22,59 milliards un an auparavant.

Le président directeur-général de DB, Peter Straarup, s'est déclaré toutefois satisfait des résultats. "Les conditions ont été plus difficiles ce premier semestre en raison des turbulences sur les marchés et de la stagnation économique générale", a-t-il estimé, notant que "la diversification des activités, des liquidités et un capital solides ainsi que les réductions attendues des dépenses, seront au total un bon point de départ pour une progression des gains".
L

ors d'une conférence de presse, M. Straarup a souligné qu'il "n'a jamais vécu une aussi profonde crise financière en 40 ans de carrière bancaire", et "le risque est grand de voir se prolonger cette situation négative au cours du second semestre 2008".

Les coups reçus par DB cependant "ne provenaient pas de la crise de l'immobilier, mais notamment de (ses filiales) Danske Markets (activités sur les marché financiers) et Danica Pension (assurance-vie) dont les revenus ont baissé de plus de 2 milliards au premier semestre", a-t-il affirmé.

Tourné de plus en plus vers l'étranger, DB, deuxième groupe bancaire nordique, "tire maintenant 41% de ses revenus de l'international", rattrapant bientôt ses activités au Danemark, selon M. Straarup. DB possède des filiales en Norvège, Finlande, Suède, Irlande, Irlande du Nord et dans les pays baltes.

La direction maintient, avec quelques incertitudes, ses attentes pour l'ensemble de l'exercice, prévoyant un bénéfice net en recul de 6 à 13% par rapport à 2007. Mais cette fourchette, annoncée au trimestre précédent, demeure incertaine. "En raison des marchés particulièrement volatiles, le résultat net ne peut être estimé de manière raisonnable dans un intervalle étroit", note DB dans son communiqué. "Le résultat au premier semestre a montré un recul dû au développement des marchés financiers", constate la direction, ajoutant que "l'évolution au second semestre sur les marchés financiers aura une influence essentielle sur le résultat final".

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