Thomson a perdu 56% de sa valeur depuis le début de l'année

Le cauchemar continue pour le titre Thomson qui a dégringolé de plus de 10% ce lundi à la Bourse de Paris, à 4,24 euros, sur des rumeurs, démenties par le groupe, d'augmentation de capital et de suppression du dividende. Sa valeur a fondu de moitié depuis début 2008.

Rien ne semble empêcher le titre Thomson de dégringoler. L'action essuie encore un gros coup de tabac ce lundi matin à la Bourse de Paris. Il s'agit en réalité de rumeurs de marchés selon lesquelles Thomson projetterait de procéder à une augmentation de capital et remettrait en cause l'attribution d'un dividende au titre de l'exercie 2007.

Des rumeurs auxquelles sont très sensibles les investisseurs qui délaissaient encore lourdement le titre ce lundi matin à la Bourse de Paris puisqu'il a perdu jusqu'à plus de 12% à l'ouverture. Plus tard dans la matinée, un porte-parole du groupe a démenti: "il n'y a pas d'augmentation de capital de prévu. On n'a pas l'intention de ne pas payer le dividende". Qu'importe, le titre a fini la séance sur une chute de 10,92 euros, clôturant à 4,24 euros.

Mais ces rumeurs ne sont sans doute pas la seule raison de la baisse de ce jour. La non intégration du titre dans l'indice DJ Euro Stoxx Select Dividend 30 pour la zone euro pourrait aussi expliquer cette baisse.

Ce qui est sûr, c'est que l'impasse boursière dans laquelle se démène Thomson n'est pas soudaine. Le 1er janvier 2008, l'action s'échangeait à 9,22 euros. Ce lundi, son prix n'est plus que de 4,33 euros, soit 53% de décote. On est bien loin des sommets atteints en 2000 où l'action valait plus de 70 euros... Même le 1er janvier 2007, elle coûtait encore 12,27 euros.

Thomson paie lourdement l'échec de la stratégie du groupe, confirmé par ses résultats annuels publiés mi-février et ses perspectives. En effet, le groupe a plongé dans le rouge avec une perte nette de 23 millions d'euros, là où les analystes tablaient sur un bénéfice de 7 millions d'euros. Le groupe avait aussi déçu en affichant des ventes et un bénéfice d'exploitation en baisse. A cela s'ajoutaient des prespectives très prudentes. Le groupe évoquait même la "conjoncture économique incertaine" et les "signes indiquant un ralentissement de la croissance y compris dans les secteurs où évolue Thomson". Autant d'éléments lourdement sanctionnés en Bourse avec une chute de 11% du titre au cours de la même séance.

Sans parler de Franck Dangeard. Le 13 février, le conseil d'administration du groupe entérinait la séparation de ses fonctions de président et de directeur général qu'il cumulait depuis 2004. Officiellement demandée par l'intéressé, cette décision prive Frank Dangeard de tout rôle opérationnel, au point d'être interprétée comme une première étape avant son éventuel limogeage. En coulisses d'ailleurs, les observateurs spéculent déjà sur son départ avant l'assemblée générale du 22 mai prochain.

Depuis, les analystes ont revu leurs recommandations à la baisse, les banques d'affaires ont baissé leurs objectifs de cours, et l'agence de notation Moody's a même menacé le 18 février dernier de classer Thomson dans la catégorie "junk bund", obligation pourrie....

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