La Banque centrale européenne ne laisse pas augurer de prochaines baisses des taux

La BCE a décidé comme prévu de ne pas modifier ses taux d'intérêt. Son président Jean-Claude Trichet souligne s'attendre à une croissance modérée en Europe dans les prochains mois.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé ce jeudi de laisser comme prévu son principal taux directeur inchangé à 4%. La Banque d'Angleterre (BOE, Bank of England) avait fait de même un peu plus tôt dans la journée, en laissant son taux à 5%.

Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, lors de la traditionnelle conférence de presse qui lui permet de commenter la conjoncture économique, boursière et monétaire, n'a pas modifié son discours habituelle. Il s'attend à une croissance modérée en Europe - où "les fondamentaux économiques restent sains" - dans les prochains mois. Il souligne le niveau "inhabituellement élevé" sur les marchés financiers où "les tensions persistent".

Il souligne sa volonté de lutter contre les risques d'inflation en zone euro, avec une hausse des prix qui atteint désormais plus de 3% quand le seuil de tolérance a été fixé par la BCE à moins de 2%.

La Banque centrale européenne craint notamment les demandes de hausses de salaires un peu partout en Europe qui risquent d'alimenter cette spirale inflationniste, déjà nourrie par la flambée des prix de l'énergie, à commencer par le pétrole, et celle des prix de l'alimentaire. Le recul de 0,4% des ventes de détail en mars dans la zone euro annoncé mercredi tend à montrer que ces hausses de prix pèsent sur le pouvoir d'achat des ménages.

Les partisans d'une baisse des taux de la BCE pour alimenter une croissance qui se ralentit dans la foulée de celle des Etats-Unis ne manqueront pas de souligner que la Fed, la Réserve fédérale américaine, vient de baisser une nouvelle fois ses taux d'un quart de point pour les ramener à 2% (ils étaient encore à 5,25% en septembre dernier) soit la moitié des taux de la zone euro. Certains spécialistes voient la BCE enclencher un cycle baissier à compter de septembre, d'autres d'ici à décembre, d'autres...pas du tout. En tout, Jean-Claude Trichet n'a aucunement alimenté d'espoirs en ce sens aujourd'hui par ses propos.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.