Naissance de la Direction centrale du renseignement intérieur

Ce mardi 1er juillet marque la disparition des mythiques RG et DST. Volonté de Nicolas Sarkozy, la création d'un service de renseignement intérieur unique vise à mieux lutter contre le terrorisme.

Ce mardi 1er juillet marque la naissance de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Cette nouvelle direction centrale de la police nationale fusionne - et fait disparaitre - les deux services de renseignement du ministère de l'intérieur: la Direction centrale des renseignement généraux (DCRG), les mythiques RG, et la Direction de la sécurité du territoire (DST), le très discret contre-espionnage intérieur.

La nouvelle DCRI est dirigée par un grand flic, as du renseignement, le préfet Bernard Squarcini, un proche du chef de l'Etat. Dans sa première interview en solo, accordée à latribune.fr, il affirmait que "la sécurité (des entreprises) sortira renforcée" de la naissance de la DCRI.

La création de ce qui est présenté comme le "FBI à la française" est une idée ancienne de Nicolas Sarkozy. Il avait tenté de la promouvoir alors qu'il était ministre de l'intérieur. Elle repose sur une philosophie: réduire le coût des structures administratives en les fusionnant pour également améliorer leur efficacité, d'abord en matière de lutte contre le terrorisme. Ainsi, la nouvelle DCRI regroupera dans des mêmes services, les policiers des RG et de la DST qui luttaient contre le terrorisme ou surveillaient les officines en ordre dispersé.

L'organigramme, secret défense, de la DCRI avait été dévoilé par latribune.fr. Sept grands services la composent, dont, notamment, le contre-espionnage, le contre-terrorisme, la protection du patrimoine/intelligence économique, les mouvements subversifs violents et les phénomènes de société précurseurs de menaces, comme le confirme le décret de création de la DCRI publié au Journal officiel du 25 juin 2008. La principale nouveauté concerne la puissante sous-direction chargée de la protection des entreprises, avec la création en son sein d'un service de contre-espionnage industriel.

Les 4.000 agents de la DCRI, dont 3.000 poliiciers, sont installés dans un immeuble sécurisé de Levallois-Perret (Haut-de-Seine) dont une visite indiscrète avait été proposée par latribune.fr. La création de cette DCRI a été marquée par plusieurs broncas des puissants syndicats policiers, notamment d'officiers.

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