"Nous avons constaté des reports sur le marché américain, les compagnies aériennes se préparant à d'importantes réductions de capacité. Mais nous nous félicitons de notre diversification géographique car nous n'avons pas observé de reports dans les autres régions du monde", a déclaré mercredi soir Randy Tinseth, directeur de la branche marketing de l'avionneur. Mais pour ce dernier, le contexte difficile du marché aérien, confronté à l'envolée du brut, ne devrait pas perdurer.

Boeing a ainsi revu à la hausse son estimation du marché des nouvelles commandes d'avions à 3.200 milliards de dollars d'ici à 2027 (2.000 milliards d'euros environ). L'année dernière, le groupe valorisait ce marché à 2.800 milliards de dollars. "Cette prévision tient compte des défis qui se posent au secteur à court terme, comme le ralentissement de l'économie mondiale et la flambée des cours du brut (...) Elle est basée sur l'actualité du moment mais aussi sur les perspectives à long terme", explique-t-il.

En termes de flottes, l'avionneur prévoit 35.800 appareils en service en 2027, la part de remplacement des vieux avions s'accroissant au détriment des commandes d'avions supplémentaires. Le pourcentage de remplacement d'appareils atteint 43% contre 36% l'an dernier, les compagnies aériennes se tournant vers des appareils neufs moins gourmands en carburant.