Le titre Société Générale a gagné plus de 10%, dopé par des rumeurs d'offre de BNP Paribas

Dopée par des rumeurs d'offre de BNP Paribas, l'action de la banque française a progressé ce mardi de 10,41%. Le Wall Street Journal indiquait ce matin que l'état-major de la banque de Michel Pébereau étudiait une offre sur la Société Générale.

L'action Société Générale s'est envolé ce mardi à la Bourse de Paris. Chahuté depuis plusieurs jours à la suite de rumeurs incessantes de fortes dépréciations d'actifs pour son exposition aux crédits immobiliers à risque (subprime) puis à la suite à la révélation d'une perte de 4,9 milliards d'euros en raison d'une "fraude" de l'un de ses traders Jérôme Kerviel, le titre a gagné 10,41%, à 78,45 euros, dopé par des rumeurs d'offre de sa grande concurrente BNP Paribas.

Pour le moment, la banque de rue d'Antin, présidée par Michel Pébereau n'a pas fait de commentaire. "Il y a une rumeur de "bid" de BNP à 92 euros", indique une vendeuse actions d'une banque américaine à Paris interrogée par l'agence Reuters. Dans son édition de mardi, le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier, indique que l'état-major de BNP Paribas étudie de très près la situation de la Société Générale et qu'il réfléchit à une éventuelle offre sur la banque présidée par Daniel Bouton.

Empêtrée dans cette affaire de "fraude" dans sa salle de marché, la Société Générale est devenue, aux yeux des analystes, une cible d'offre publique d'achat (OPA). Depuis le début de l'année, le titre a perdu 23% de sa valeur. Le jeudi 18 janvier, puis le lundi 21 janvier, au plus fort des rumeurs de dépréciations d'actifs, le titre a cédé respectivement 8,24% et 7,99%.

Conscient du danger et de la situation délicate de la Société Générale, Matignon a déjà mis en garde contre toute tentative de "raid hostile" contre le groupe français. "Le gouvernement est très attentif à tous les risques de déstabilisation de la Société Générale. Le gouvernement ne laissera pas la Société Générale être l'objet de raids hostiles de la part d'autres établissements bancaires", a déclaré le Premier ministre, François Fillon. L'hôte de Matignon a ajouté que la banque devait rester "une grande banque française" (voir ci-contre).

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