Wachovia nomme un nouveau patron et s'attend à de lourdes pertes

La quatrième banque des Etats-Unis nomme un proche conseiller du secrétaire au Trésor, Robert Steel, pour assurer les fonctions de directeur général. Wachovia table sur une perte de 2,8 milliards de dollars au deuxième trimestre alors que les marchés attendaient un léger bénéfice.

Wachovia Corp, la quatrième banque des Etats-Unis, s'est choisi mercredi un proche conseiller du secrétaire au Trésor, Robert Steel, pour assurer les fonctions de directeur général. Agé de 56 ans, Robert Steel, sous-secrétaire au Trésor chargé des affaires financières intérieures, était un proche conseiller du secrétaire au Trésor Henry Paulson, ce qui lui a valu de jouer un rôle clef dans le sauvetage de Bear Stearns, en mars. Il avait auparavant travaillé chez Goldman Sachs Group.

Robert Steel aura fort à faire pour remettre de l'ordre chez Wachovia. La quatrième banque américaine a, en effet, annoncé dans la foulée de la nomination qu'elle pensait enregistrer une perte comprise entre 2,6 milliards et 2,8 milliards de dollars au deuxième trimestre, bien plus lourde que les scénarios les plus pessimistes du marché.

Ramenée au nombre d'actions, la perte devrait osciller entre 1,23 et 1,33 dollar, avant même la prise en compte d'un amortissement exceptionnel d'écart d'acquisition d'un montant non chiffré, selon un communiqué de la banque. Les analystes pensaient jusqu'ici que l'établissement serait en mesure de dégager un modeste profit de 0,17 dollar au titre des trois mois écoulés.

Ces pertes résultent de la décision de la banque de Charlotte (Caroline du Nord) de passer d'importantes provisions, de 4,2 milliards de dollars, pour créances douteuses sur son encours de crédits. La conjoncture a été difficile, a expliqué la banque, puisque les marchés du crédit et de l'immobilier se sont encore dégradés sur ces trois mois.

Lors de la présentation de ses résultats définitifs, le 22 juillet, Wachovia prévoit de présenter de "nouvelles initiatives" pour "rationaliser sa base de coûts et améliorer l'emploi de ses capitaux, y compris par une réduction de son exposition au marché du crédit hypothécaire", à l'origine de ses déboires.

Après avoir vu son bénéfice quasiment réduit à néant au quatrième trimestre 2007, l'établissement est passé dans le rouge au premier trimestre 2008, avec une perte de 708 millions de dollars. Après avoir passé d'importantes provisions, la banque à du lever 11,5 milliards de dollars auprès d'investisseurs depuis le début d'année.

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