ICD suspend son offre de rachat sur Colonial

Le fonds de Dubai n'a pas réussi à trouver d'accord avec les créanciers du groupe de BTP espagnol. De fait, ICD a suspendu son offre de rachat sur Colonial, qui l'avait pourtant accepté en début de semaine.

Alors que tout semblait se mettre en route, le fonds d'investissement de Dubaï ICD (Investment Corporation of Dubai) a finalement annoncé mercredi soir qu'il suspendait son offre de rachat sur le groupe immobilier espagnol en difficulté Colonial. En cause : le fonds n'a pu trouvé d'accord avec les créanciers du groupe de BTP.

Dans le communiqué transmis à l'Autorité espagnole de régulation boursière, ICD estime ainsi que les conditions de la transaction n'étaient pas réunies. "Les conditions du contrat de vente du 11 mars 2008 pour que ce contrat devienne effectif n'ont pas été remplies", explique-t-il.

Toutefois, ICD laisse la porte ouverte à des négociations ultérieures. "S'il existe une possibilité de parvenir à un accord avec Colonial au-delà des termes initialement prévus (par le contrat, ndlr), alors (ICD) examinera cette possibilité" de nouvelles négociations.

Réagissant à cette annonce, les deux principaux actionnaires de Colonial, la société de l'ex-président du groupe Luis Portillo et la société immobilière Nozar, ont déclaré que le fonds de Dubaï n'avait pas pu parvenir à un accord avec les créanciers de Colonial sur le refinancement de sa dette de quelque 8 milliards d'euros. Dans un communiqué, les deux sociétés ont souligné "ne pas s'attendre à ce qu'un tel accord puisse être conclu".

Selon les termes de la transaction exposés par ICD la semaine dernière, Colonial devait être l'objet d'une scission, avec d'un côté la création d'une nouvelle société regroupant les activités foncières et de promotion immobilière, qui devait être exclue de la vente et rester aux mains des deux actionnaires de référence, et, de l'autre, une société regroupant les activités patrimoniales que devait reprendre ICD.

ICD devait ensuite acquérir 50,4% de Colonial, au prix de 1,19 euros l'action, auprès de Portillo et Nozar. Puis le fonds de Dubaï devait racheter toutes les actions Colonial encore en circulation, comme l'exige la loi espagnole lorsqu'une compagnie possède plus de 50% des parts d'une autre société. Une offre qui avait été acceptée mardi par le conseil d'administration de Colonial.

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