Pétrole : le baril pulvérise les 135 dollars avant de refluer

Les prix du baril de "light sweet crude" et de Brent de la mer du Nord ont dépassé pour la première fois la barre des 135 dollars ce jeudi. En fin de journée, toutefois, la tendance était à la détente.

Après le cap des 130 dollars, voici venir celui des 140 dollars. Dans les échanges électroniques en Asie, le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet a atteint ce jeudi matin 135,04 dollars le baril, avant de se replier à 134,87 dollars. Un record qui a ensuite été battu à Londres avec un cours de 135,09 dollars. Toujours à Londres, le baril de Brent de la mer du nord a dépassé également ce matin pour la première fois les 135 dollars, grimpant jusqu'à 135,14 dollars, un nouveau record, dopé par les craintes à court et moyen terme sur l'offre, la passivité de l'Opep, la fonte des stocks américains et les achats spéculatifs.

Jeudi en fin de journée, la tendance était toutefois plutôt à l'apaisement, ou plutôt aux prises de bénéfices. Le baril de WTI se négociait ainsi à 132,24 dollars, tout comme le Brent.

Mercredi avait déjà été une journée "folle" pour les cours de l'or noir. Le baril a clôturé mercredi à 133,17 dollars (+4,10 dollars) à New York, après avoir franchi successivement en hausse les seuils de 130, 131, 132, 133 et 134 dollars dans la même journée. Des seuils encore jamais atteints. Le baril de pétrole Brent de la mer du Nord a également dépassé pour la première fois le cap de 134 dollars, atteignant 134,86 dollars le baril dans les échanges matinaux, battant ainsi son record établi la veille à 133,34 dollars.

Après avoir touché 100 dollars le 2 janvier, l'or noir a connu un printemps frénétique, dépassant 110 dollars le baril en mars, 120 dollars le 5 mai, 125 dollars le 9 mai.

Le ministère de l'Energie américain a annoncé mercredi que les stocks de brut aux Etats-Unis, qui étaient supposés s'étoffer, avaient au contraire baissé de 5,4 millions de barils au cours de la semaine qui s'est achevée le 16 mai. Contre toute attente, les stocks d'essence ont aussi diminué, de 800.000 barils. Seules, les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont augmenté, mais bien moins que prévu.

Cette envolée spectaculaire a amené le secrétaire général de l'Opep Abdullah al Badri a affirmé ce jeudi que les marchés pétroliers sont "fous". En visite en Equateur, il s'est également dit "perplexe" face à cette flambée qu'il attribue à la baisse du dollar, à la spéculation et aux tensions géopolitiques. Il a estimé, en revanche, qu'il n'y avait pas de pénurie de l'offre sur le marché et qu'il n'était pas nécessaire d'augmenter la production, ni même que l'Opep se réunisse pour discuter des prix avant sa prochaine réunion prévue en septembre.

Selon lui, le cartel ne peut rien faire pour faire baisser les cours malgré leur conséquences défavorables pour les pays pauvres. "Même si nous augmentions la production demain, les prix ne baisseraient pas", a-t-il déclaré à Reuters.

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