Angela Merkel voit son pays bien armé contre la crise

La chancelière allemande voit la première économie d'Europe à l'abri d'une récession suite à la crise financière actuelle.

Pas de quoi paniquer. Vu de Berlin, la crise financière actuelle montre à quel point "la globalisation peut comporter des risques", mais elle ne peut mettre à mal l'économie allemande, estime Angela Merkel. "La conjoncture est robuste du fait de la compétitivité de nos entreprises, de telle sorte que je ne vois pas de raison de s'inquiéter de la crise", déclare la chancelière allemande (CDU) dans une interview accordée à la Frankfurter Allgemeinen Sonntagszeitung.

Le gouvernement allemand s'en tient pour le moment à une prévision de croissance de 1,7% pour l'économie allemande en 2008, tandis que le FMI, le Fonds monétaire international, avait abaissé la sienne à 1,2% avant de la remonter à 1,4% après discussion avec Berlin.

Dans le même temps, la chancelière se déclare pour une meilleure pédagogie entourant l'activité sur les marchés financiers, citant en exemple une fameuse émission de télévision allemande expliquant aux petits le fonctionnement d'une machine à café où d'une bicyclette...

La transparence des marchés financiers est une priorité qui doit s'appliquer dans la lignée des recommandations émanant en la matière du G8 de l'an dernier. "Je constate que l'économie retient la leçon de la crise financière et se saisit du thème de l'autorégulation. Ce qui était dénigré l'an dernier comme un interventionnisme de l'Etat, est aujourd'hui considéré comme une mesure indispensable pour la transparence des marchés", affirme la chancelière.
Berlin rejette l'idée française d'un EADS naval
L'Allemagne n'est pas intéressée par une proposition de Paris de construire un sous-marin franco-allemand, rapporte Der Spiegel, citant plusieurs sources concordantes. "L'intérêt des Français pour la marine est peut être plus important que celui des Allemands, mais nos chantiers de constructions navales sont un peu mieux que les français," a déclaré la semaine dernière sur un ton suffisant le ministre de la chancellerie Thomas de Maizière (CDU), cité par l'hebdomadaire. Le ministère allemand de la Défense estime de son côté que tant que le chantier français de marine de guerre DCNS restera aux mains de l'Etat, une coopération sur le modèle d'EADS avec les chantiers allemands privés "n'est pas à considérer," affirme l'hebdomadaire. Selon Der Spiegel, les Français sont soupçonnés de vouloir s'accaparer la dernière technologie en matière de sous-marins à pile à combustible qui permet des immersions longues. Le groupe sidérurgique allemand Siemens qui l'a développé, en a retiré des avantages compétitifs importants.

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