Issue imminente de la négociation sur le marché du travail

L'ultime réunion des partenaires sociaux sur la réforme du marché du travail s'est ouverte vendredi matin. Elle ne devrait durer que trois heures. Les cinq syndicats font front face aux propositions patronales qu'ils jugent inacceptables en l'état.

Les partenaires sociaux tentent ce matin d'arriver à un accord sur la modernisation du marché du travail, après deux jours de négociation marathon caractérisés par l'absence d'avancées patronales concernant les points cruciaux pour les syndicats. Le patronat veut obtenir plus de flexibilité du contrat de travail, notamment une période d'essai allongée et des ruptures du CDI facilitées. Les syndicats espèrent de leur côté obtenir des droits (formation, santé, prévoyance) pour les salariés lorsqu'ils changent d'employeurs ou se retrouvent au chômage.

"On est très loin d'un accord vu les positions patronales réaffirmées", a indiqué Maryse Dumas (CGT) jeudi soir. Les syndicats ont fait des contre-propositions communes sur la durée de la période d'essai, la validation de la rupture "à l'amiable" d'un CDI par les prud'hommes, le CDD de projet d'au moins 18 mois en lieu et place du CDI à objet précis souhaité par le patronat. Pour Marcel Grignard (CFDT), il y a "des choses non négligeables dans le texte mais qui ne feront pas sens sans réponse substantielle du patronat sur les points majeurs".

Durant la journée d'hier, tous les syndicats, qui ont affiché un front uni, ont déploré l'"absence d'avancées" du patronat, même s'ils reconnaissent quelques concessions sur des points mineurs. Ils estiment avoir "fait déjà beaucoup de concessions" sur la flexibilité et ne pas avoir eu de contreparties suffisantes sur la sécurisation des parcours professionnels.

Le patronat "ne lâche rien dans sa volonté fondamentale d'obtenir des licenciements facilités", constate la CGT, qui rappelle qu'en l'absence d'accord le texte final "servira de base au projet de loi" annoncé par le gouvernement. D'où l'intérêt qu'il "soit le moins mauvais possible pour les salariés". La délégation patronale ne s'est pas exprimée publiquement depuis la réunion du 21 décembre.

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