La Chine affirme avoir repris le contrôle du Tibet

La répression des manifestations au Tibet aurait fait treize morts, selon Pékin, une centaine de victimes, selon les Tibétains. Le dalaï lama se dit prêt à se rendre à Pékin pour discuter avec les autorités chinoises. La présidente démocrate de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, exige une enquête internationale.

Une semaine après les émeutes sanglantes de Lhassa, la Chine affirme contrôler le Tibet et les régions avoisinantes touchées par la contestation, faisant craindre aux organisations de défense des droits de l'homme et pro-tibétaines des vagues d'arrestations. Les principaux portails Internet chinois ont publié les photos de dix-neuf manifestants les plus recherchés par la police après les émeutes de Lhassa.

A Dharamsala, sa résidence d'exil dans le nord de l'Inde, le dalaï lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, a reçu vendredi la présidente démocrate de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi. Elle a appelé à l'ouverture d'une enquête internationale tout en assurant qu'elle n'appelait pas à un boycottage des jeux Olympiques. George W. Bush a également indiqué qu'il entendait s'y rendre.

Les émeutes ont fait officiellement treize morts, des "personnes innocentes", mais les Tibétains en exil parlent de cent morts, voire de plusieurs centaines, non seulement au Tibet mais dans d'autres régions où les manifestations se sont propagées. Selon l'agence Chine Nouvelle, au total 170 personnes s'étaient constituées prisonnières jusqu'à mercredi soir. Les groupes pro-tibétains à l'étranger affirment que plus d'un millier de personnes ont été arrêtées.

Les manifestations ont commencé le 10 mars à Lhassa, à l'occasion de l'anniversaire du soulèvement de 1959 contre le pouvoir chinois. La Chine communiste a pris le contrôle du Tibet en 1951. Les autorités chinoises accusent le dalaï lama d'être derrière les troubles, mais elles n'en ont jamais fourni de preuves. Selon Pékin, le dalaï lama veut saboter les Jeux Olympiques qui se déroulent en août dans la capitale.

Le dalaï lama a manifesté jeudi un nouveau signe de conciliation à l'égard de la Chine, en se disant prêt à rencontrer le président chinois Hu Jintao s'il reçoit des "indications concrètes" que Pékin est disposé à dialoguer. Rama Yade, secrétaire d'Etat chargée des droits de l'homme, n'a pas exclu, à titre personnel, un boycottage de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.

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