Modernisation du RER : chacun y va de ses projets

L'Etat et la Région s'engagent chacun à financer leur part de l'amélioration du RER A saturée. La SNCF dévoile de son côté son plan pour moderniser le RER D, victime de retards chroniques.

Le RER, ce train rapide transilien, est largement saturé. Surtout la ligne A considérée comme la plus chargée du monde avec chaque jour un million de passagers. Le sujet est devenu très politique autant qu'économique depuis quelques jours.

D'abord parce que le président de la République s'en est emparé. Il est revenu dessus ce mardi en annonçant sur RTL que la RATP, dont l'Etat est le seul actionnaire, assurerait "la moitié du financement de la modernisation du RER A", soit "entre 250 et 300 millions d'euros" sur un montant total "de 500 millions". Nicolas Sarkozy a demandé au Stif, le Syndicat des transports d'Ile-de-France, de "faire sa part du travail et de mettre l'autre moitié pour que les travaux de modernisation commencent tout de suite".

Jean-Paul Huchon, le président socialiste du Stif (et de la région Ile-de-France), a presque immédiatement riposté. Il a assuré que le syndicat, avec la Région et les collectivités locales, financerait bien la moitié de la modernisation du RER A, "comme nous le mettons de manière générale sur les transports." Et d'ajouter : "je suis bien content que l'Etat, principal et unique actionnaire de la RATP et de la SNCF, fasse son devoir d'actionnaire".

De son côté, le nouveau président de la SNCF, Guillaume Pépy (il en a longtemps été numéro deux avant de remplacer Anne-Marie Idrac, devenue secrétaire d'Etat au commerce extérieur) , a présenté ce mardi le plan d'actions, d'un montant de 100 millions d'euros (dont 42 millions pour moderniser les infrastructures), visant à améliorer le fonctionnement du RER D. Il prévoit notamment de réduire les retards chroniques de cette ligne d'au moins un tiers voire de la moitié en 18 mois, donc d'ici fin 2009.

Curieusement, ce plan passe par une réduction du nombre de trains aux heures de pointe, de 12 à 8 afin afin d'éviter les "bouchons" sous le tunnel du Châtelet qui représentent 20% des retards. En revanche, le nombre de trains sera augmenté sur les tronçons sud (jusqu'à Châtelet) et nord (jusqu'à la gare du Nord).

La SNCF entend également réduire les actes de malveillance (1153 en 2007) via des dispositifs ad hoc et de la maintenance préventive à la fois des trains et des infrastructures. Guillaume Pépy compte aussi améliorer l'information et l'accueil des voyageurs en dépensant 21 millions d'euros notamment en installant 1.200 écrans géants d'information.

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