La journée de mardi ne devrait normalement pas rimer avec galère pour les clients ("usagers") de la SNCF. La direction a annoncé qu'elle prévoyait un trafic faiblement perturbé. Ce mouvement de grève -qui a débuté lundi à 20 heures - reconductible à l'appel de trois syndicats de cheminots (les deux principaux CGT et Sud-Rail ainsi que FO, Force Ouvrière) vise à contester la réforme du fret. Mais on a vu par le passé que le trafic passagers pouvait facilement être contaminé par ce type de mobilisation.Selon la SNCF, un train Corail intercités sur deux, un Corail Theoz sur trois, un Transilien sur deux et, selon les régions, entre 50 et 85% des TER circulaient vers 6 heures. En Ile-de-France, où la gare Saint Lazare est déjà touchée par un conflit social local depuis plusieurs jours, les lignes de RER A et E circulent normalement "aux heures de pointes". En revanche le trafic des RER B, C et D est perturbé avec un train toutes les 15, 20 ou 30 minutes suivant les cas, des interconnexions suspendues à Paris Nord pour la ligne B et des points de départ et d'arrivée modifiés pour la ligne D.Pour les autres liaisons franciliennes, les fréquences vont de 15 à 45 minutes. La SNCF assurera en outre mardi trois TGV Atlantique et Sud-Est sur quatre et un TGV province-province sur deux, les autres lignes étant normales.Attention toutefois aux avions. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a prévenu de perturbations possibles dans le ciel français. Car ce 10 juin est aussi une journée de mobilisation à l'appel des syndicats de la fonction publique.Mise en garde du secrétaire d'Etat aux TransportsDominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux Transports, invité ce dimanche sur la radio France Inter, a appelé les syndicats à ne pas casser la "dynamique de succès du transport ferroviaire". A ses yeux, "cette grève tombe mal à une période où le carburant est cher et où on a besoin d'utiliser d'autres moyens de transport alternatifs. Cela tombe mal parce qu'on a, dans l'esprit du Grenelle de l'environnement, la volonté de développer beaucoup le transport de fret et que chaque fois que la SNCF ne circule pas, ce sont les entreprises privées (...) qui prennent des parts de marché".

latribune.fr

18 Sept 2010, 1:34

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