La Bourse à contre-emploi

La décorrélation entre l'évolution du marché du travail et celle du compartiment des actions est un fait récent.

Les demandeurs d?emplois ont beau n?avoir jamais été aussi nombreux depuis un quart de siècle, les investisseurs s?en moquent. Tombé vendredi dernier, le taux de chômage américain n?a pas empêché aux indices boursiers de grignoter, depuis, près de 2% chaque côté de l?Atlantique.

D?aucuns considèreront que la statistique était vouée à passer au second plan derrière la décision des grands argentiers de la planète de maintenir une politique monétaire accommodante. Toujours est-il que, comme le souligne Daniel Fermon, stratégiste à la Société Générale, la décorrélation entre l?évolution du marché du travail et celle du compartiment des actions est un fait récent.

Avéré depuis une vingtaine d?années, le rapport entre ces deux variables a changé. En l?occurrence, la hausse continue du nombre des victimes de la crise outre-Atlantique n?a pas entaché le rebond de 60% du S&P 500 depuis son plus bas du 9 mars. Or, si les entreprises américaines pouvaient jusqu?à maintenant compter sur le levier des réductions de coûts et, donc d?effectifs, pour maintenir leurs marges, l?amélioration de leurs résultats passera nécessairement par une reprise d?activité.

Encore faudrait-il pour cela que les enfants de l?Oncle Sam, qui contribuent encore à la moitié des revenus des grandes entreprises américaines, retrouvent de quoi alimenter la machine.

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Commentaire 1
à écrit le 09/11/2009 à 17:50
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On pourrait dire que cela prouve combien le marché est déconnecté de la réalité. Mais, à mon avis, il s'agit d'autre chose de plus rassurant. Le comportement irresponsable des grandes banques américaines a abouti à une catastrophe boursière (subprime...

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