Quoi de plus déstabilisant qu'une future mariée qui rompt ses fiançailles ? Le fabricant de stylos, de briquets et de rasoirs jetables Bic a eu la mauvaise surprise d'apprendre mercredi soir que son concurrent indien Cello Pens, dont il avait acquis 40 % du capital l'an dernier, souhaitait annuler cette opération. Une annonce d'autant plus désagréable pour l'amoureux éconduit que sa fiancée s'est bien gardée de motiver sa décision. Une fiancée dont la dot était en outre des plus confortables : avec un chiffre d'affaires de 64,5 millions d'euros au cours de l'exercice 2007/2008 et une part de marché de 37 %, Cello Pens n'est autre que le numéro un de la papeterie en Inde, un marché qui connaît une croissance annuelle de 7 % à 8 %, quatre fois supérieure à celle des pays matures.
Mais Aurel est là pour consoler Bic. Le bureau d'analyse financière estime qu'une rupture des bans avec Cello Pens aurait un impact négatif de 1,3 % seulement sur le bénéfice net par action de Bic en 2010. Et ce, sans compte les indemnités que le prétendant malheureux serait en droit de réclamer à celle qui l'a trahi. « Cette nouvelle ne modifie pas notre opinion positive sur la valeur, qui continue à gagner des parts de marché dans ses trois métiers », insiste Aurel. De fait, l'action ne perdait pas plus de 0,76 % ce matin.
La flamme s'est éteinte entre Bic et Cello Pens
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