Les brasseurs ont soif d'acquisitions

Heineken fait main basse sur la division bières de Femsa. Les brasseurs se font chers en Bourse, compte tenu de leur attrait spéculatif.

Même en pleine hiver, la bière fait recette. Le brasseur néerlandais Heineken vient de mettre la main sur la division bière du mexicain Femsa, pour 7,7 milliards de dollars. Une acquisition saluée par la Bourse : l?action Heineken grimpait de 5,33 % ce matin, à près de 35 euros, son plus haut niveau des douze derniers mois, ce qui porte à 43 % son envolée sur un an. Non seulement cette opération permet à Heineken de se renforcer sur le très lucratif marché mexicain, mais elle n?entame pas le trésor de guerre du groupe, puisque ce dernier la finance en actions.

Il est bon que Heineken garde un matelas de liquidités, le groupe lui-même prédisant une poursuite de la concentration du secteur. Une concentration qui va bon train depuis deux ans, pour pallier l?affaiblissement de la consommation de bière dans les pays matures et les fluctuations des cours de l?orge et autres matières premières. Rien qu?en 2008, le même Heineken avait racheté Scottish and Newcastle, en partenariat avec le danois Carlsberg, et InBev avait ingurgité Anheuser-Busch, devenant ainsi le numéro un mondial du secteur. Revers de la médaille, les brasseurs se font chers en Bourse, compte tenu de leur attrait spéculatif, avec des PER (price earning ratio, ou rapport cours sur bénéfice par action) de l?ordre de 20.
 

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