Le vrai faux départ d'Alcoa

Le basculement dans le rouge des compte trimestriels du producteur d'aluminium constitue moins un indicateur de tendance conjoncturel qu'un baromètre psychologique

Ouvrir un bal n?est pas tâche aisée. Non content d?affronter les feux des projecteurs, les premiers pas de danse donnent souvent le tempo aux suivants. En l?occurrence, Alcoa a démarré la saison des publications de résultats sur une fausse note. Le producteur d?aluminium a fait état d?une perte nette de 277 millions de dollars au quatrième trimestre. Hors éléments exceptionnels, le résultat net ressort à 1 cent par action contre 6 cents escomptés par le consensus des analystes.

De là à en tirer des conclusions hâtives sur la santé de la conjoncture américaine... En fait, le recul des bourses européennes avant le début de séance de Wall Street est davantage lié à un ensemble de nouvelles mitigées alimentées par le creusement du déficit commercial américain ou encore les avertissements sur résultats d?Eletronic Arts et Chevron qu?au seul cas Alcoa. Pour au moins deux raisons. Contrairement à General Electric qui via sa structure de conglomérat touche plusieurs grands pans d?activité économique, le sidérurgiste ne peut pas être considéré comme un indicateur avancé conjoncturel, voire boursier.

En outre, s?il fallait retenir un baromètre dans le secteur, des groupes miniers australiens tels que Rio Tinto ou BHP Billiton dont le principal client est l?empire du Milieu, seraient les plus appropriés pour dégager une tendance sur l?évolution de l?état de santé des principaux moteurs de l?économie mondiale.

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