Beaucoup de bla-bla dans le discours d'Obama

Mais peut-être un peu d'espoir ? Décryptage.

L?hôte de la Maison Blanche parle et la Bourse a perdu 2% le jeudi 21 janvier. Une telle expérience va certainement modérer les ardeurs des démocrates. Si le discours était concis et court ?la feuille de route tient sur une page- il manque cruellement de détails. En gros, l?idée est d?éliminer tout ce qui ressemble à une activité de hedge funds, de fonds de private equity et de trading pour compte propre des banques. Voila qui est radical ; voila qui est aussi quasiment impossible.


Gageons que les lobbyistes de Washington sont déjà au travail pour limiter les dégâts collatéraux de la Maison Blanche. Chaque cible de l?Administration Obama sera défendue sur un mode naïf, simple ? et un peu faux-cul- par les hommes de l?art. Les hedge funds ? « Vous n?y êtes pas ; notre activité consiste à faciliter les opérations des vrais hedge funds. Faute de quoi, des jobs américains partiront à l?étranger ».

Les fonds de private equity ? « Nous participons à l?innovation de l?industrie américaine. Sans notre présence, des jobs seraient créés en Inde ou en Chine au lieu d?être créés dans nos campagnes américaines ». Le trading pour compte propre ? « Vous n?avez pas compris notre métier. Lorsque nous faisons ces opérations, nous engageons notre bilan pour le compte de PME-PMI américaines. Sur les opérations de change par exemple. Sans nous, des jobs quitteraient les Etats-Unis ». Vous imaginez la qualité des arguments? Cependant, on perçoit une idée saine dans les propositions d?Obama-Volcker.

Alors que les activités de dépôts et de paiements (activités banalisées) doivent être protégées par un système fédéral d?assurance et une cotisation de l?industrie (fonctionnement de l?actuel FDIC), les activités de marché ne doivent pas être prises en compte. Les hedge funds, que l?on a accusé à tort et à travers d?avoir causé la crise, n?ont jamais tendu la sébile. Certains ont disparu, d?autres ont réussi, ainsi va la vie.

En revanche, le spectacle donné par le gouvernement américain et la Réserve Fédérale sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à des activités plus ou moins sophistiquées est assez lamentable. On peut penser au sauvetage de GMAC, la filiale financière de General Motors, qui s?est fourvoyée dans l?immobilier. Et à propos d?immobilier, comment analyser la « performance » des quasi-agences financières Fannie Mae et Freddy Mac ? Leurs pertes cumulées ne sont-elles pas équivalentes à celle de notre Crédit Lyonnais à la puissance trois ou quatre ?
 

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