Nokia n'a pas laissé les marchés de glace

Le rouleau compresseur marketing d'Apple a un peu trop vite fait oublié aux investisseurs, la position dominante de Nokia dans le monde des "smartphone" et sa capacité à gagner de nouvelles parts de marché. Le titre s'est embrasé de plus de 10%.

Nokia n?est pas mort, vive Nokia ! Les actionnaires du fabricant de téléphones portables peuvent désormais scander haut et fort les vertus de leur placement. Le titre s?est embrasé de plus de 10% à la Bourse d?Helsinki aujourd?hui, permettant ainsi de réchauffer les rapports glaciaux entre le groupe finlandais et les investisseurs depuis un an. Car jusqu?à un passé très récent, l?action n? était pas vraiment en odeur de sainteté comme en témoigne son repli de près de 8% par rapport au 1er janvier 2009 alors que l?indice OMX a grimpé de plus de 18% sur la période.

Jusqu?à ce que, frappé par une révélation miraculeuse, le marché réalise que le monde de la téléphonie mobile dernière génération ne tournait pas seulement autour du sacro-saint IPhone d?Apple. N?en déplaisent aux inconditionnels de la marque à la pomme, Nokia conserve une position dominante sur le segment des "smartphone" avec plus de 10 millions d?unités vendues sur la planète entre octobre et décembre, portées par la dynamique de la gamme Nseries. S?accordant même, au passage, le luxe de gagner près de 5 points de parts de marché (40% au total) entre le troisième et le quatrième trimestre au nez et à la barbe de ses concurrents de l?industrie de la téléphonie mobile. L'appétit des concommateurs des pays émergents pour ses produits y est pour beaucoup.

Dès lors, la vague d?achats sur la valeur est moins le fruit d?un bénéfice net trimestriel de 948 millions d?euros largement supérieur aux attentes du consensus dont les pronostics portaient plutôt sur un résultat de 620 millions d?euros, que le rattrapage boursier d?un groupe victime du rouleau compresseur marketing aveuglant d?Apple. D?aucuns diront que la prime de confiance accordée à ce dernier se justifie par des taux de rentabilité presque deux fois supérieurs à son homologue sur la base des prévisions 2010, grâce notamment à une certaine capacité à imposer des prix élevés aux opérateurs télécoms.

De là à justifier un écart de performance boursière de près de 130 points en faveur de la société dirigée par Steve Jobs au cours de l?année écoulée?Surtout lorsque l?on sait que contrairement à Apple, Nokia verse un dividende, dont le montant avoisine 4% du cours de l?action. Pour une capitalisation équivalant à 2,6 fois sa valeur d?actif net, soit près de la moitié du ratio affiché par l?incontournable machine de guerre commerciale.

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Commentaire 1
à écrit le 28/01/2010 à 22:29
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Bonjour et merci pour l'article, juste une petite correction NOKIA est une entreprise Finlandaise et non Nonrvegienne, c'est pour cela d'ailleurs que vous parlez de la bourse d'Helsinki et non de celle d'Oslo :)

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