Les plans de restructurations sont souvent chronophages. Dès lors, il peut s?avère difficile de consacrer du temps et de la matière grise à la préservation de sa trésorerie tout en optimisant son développement commercial. Alcatel-Lucent en fait aujourd?hui les frais. Le groupe est certes parvenu à réduire de 4,7 milliards d?euros le montant de ses pertes annuelles en 2009. Mais la progression séquentielle de 7,6% de ses revenus au quatrième trimestre reste inférieure aux performances de ses principaux concurrents que sont Ericsson et Nokia-Siemens.
Impliquant par la même des pertes de parts de marché sur la période. Avec comme première conséquence, la perspective de voir l?équipementier télécoms se livrer à une guerre des prix pour rattraper son retard. L?effort à fournir paraît d?autant plus important qu?Alcatel reste un « challenger » dans son c?ur de métier. C?est bien là que le bât blesse. Car les marges risquent d?êtres sacrifiées sur l?autel de la reconquête de clients.
D?ailleurs la direction ne prévoit plus qu?entre 1 et 5% de taux de rentabilité d?exploitation cette année contre 5% initialement. Mais, le décrochage de près de 12% de l?action aujourd?hui semble moins refléter un simple effet d?annonce que de réelles craintes de fonds manifestées par le marché. Et pour cause : de l?évolution des marges dépendra la capacité d?Alcatel à renouer enfin avec une génération de trésorerie durablement positive.
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