Rares sont les groupes pouvant se targuer de consacrer l?équivalent de plus de 10% de leur capitalisation boursière à des investissements de croissance externe. Surtout du côté des structures de moyenne, voire petite taille, dont la crise a sérieusement mis à mal leur capacité de financement. A l?exception de Weborama, spécialisé dans les prestations de marketing sur internet.
Cette société, qui pèse 26,5 millions d?euros sur Alternext, a décidé de passer à l?offensive en consacrant 3,2 millions d?euros de trésorerie à l?acquisition d?Adrime, une agence de publicité néerlandaise experte dans l?art du « rich media », une offre mêlant des supports son, vidéo et photo. L?offre valorise tout de même la cible 2,5 fois son chiffre d?affaires et près de 5 fois son résultat d?exploitation. Mais qu?importe le prix pourvu qu?on ait la rentabilité. En l?occurrence, Adrime dégage un taux de marge opérationnelle de 50%, facilitant son intégration dans les comptes de Weborama, qui promet une opération « immédiatement relutive » pour ses actionnaires.
Et cela après avoir fait état d?un bond de 25% de son chiffre d?affaires en 2009. Dès lors, malgré l?importance, toute proportion gardée, des fonds alloués à cette opération de croissance externe, l?acquéreur bénéficie de la confiance du marché. La hausse de 3,3% de son cours de bourse aujourd?hui en témoigne. Preuve, s?il en est, qu?une stratégie agressive sur une niche de marché en devenir vaut mieux qu?une approche trop prudente dans un contexte d?incertitudes conjoncturelles.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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