Chère hausse

La hausse du prix des produits de base alimente une partie du courant acheteur sur les marchés boursiers. Autant qu'elle dessert les secteurs les plus sensibles aux fluctuations des matières premières comme la chimie ou l'industrie automobile...

La poussée de fièvre acheteuse, qui anime les indices boursiers depuis un mois, grandit à mesure que l?embellie économique se confirme. Mais pas seulement. De New-York à Hong-Kong, la bonne tenue de l?activité manufacturière suscite des velléités d?achat sur le marché des matières premières. Pétrole, Cuivre, Nickel, Aluminium, Acier?Les cours virevoltent à leur plus hauts niveaux depuis les plus bas de février-mars 2009. Entraînant, dans la foulée, une revalorisation des groupes parapétroliers, pétroliers, gaziers et miniers. La configuration du palmarès du CAC40 aujourd?hui tend à le montrer. On retrouve parmi les cinq meilleures performances du jour, ArcelorMittal, Vallourec, et Technip dont les actions progressent de 2 à 3%. Ou encore Eramet, major de promo du SBF120. Total, qui occupe la huitième place du classement, est également plutôt bien loti. Le tout dans un contexte, où un baril à plus de 80 dollars favorise la rentabilité des investissements d?exploration pétrolière. Au final, la forte pondération indicielle des gagnants de la hausse des produits de base est plutôt de nature à soutenir la tendance.

Il ne faudrait, néanmoins, pas faire l?impasse sur les effets collatéraux d?une reprise durable des prix des matières premières. Notamment pour des sociétés dont le coût d?approvisionnement en ressortirait significativement renchéri. On pourrait, par exemple, citer la sensibilité des équipementiers automobiles aux fluctuations des cours du caoutchouc comme Michelin, qui occupe le bas du classement de la Bourse de Paris depuis ce matin. Ou encore des acteurs de la chimie tels que Rhodia et Arkema, qui pourraient, rencontrer quelques difficultés à répercuter une augmentation de facture à leurs clients dans un contexte économique toujours incertain à moyen terme. Ce sont d?ailleurs ces interrogations d?ordre conjoncturel qui incitent les investisseurs à se réfugier dans une autre matière première plus précieuse, l?or, qui, malgré un apparent repli de l?aversion au risque, tient toujours la dragée haute aux indices boursiers depuis le début de l?année.

 

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