L'épargne à ses subtilités que l'épargnant ne connaît pas

Une étude menée par Fidelity et TNS-Sofres auprès de 9.000 épargnants européens met en évidence que si nombre d'entre eux se déclarent autonomes dans leur choix, leur capacité de décision est limitée par leur connaissance.

Après une décennie de pertes sur les marchés, la crise financière aurait pu définitivement anéantir le reste de crédit que les banques avaient encore auprès des épargnants. La réalité est tout autre. Selon une étude menée par Fidelity et TNS-Sofres auprès de 9.000 épargnants dans 11 pays européens, il ressort que dans une grande majorité des cas - à savoir plus des trois quarts des sondés - la confiance que portent ces derniers dans leur banque et leur conseiller est restée intacte malgré le récent cataclysme financier. Au-delà le sondage met, entre autre, en lumière que les épargnants revendiquent une certaine autonomie dans leur choix de placement puisque 65 % d'entre eux déclarent prendre leur décision eux-mêmes. Une autonomie toute relative. Car dans la réalité le même sondage fait ressortir que majoritairement les sondés sont conseillés, guidés par leurs intermédiaires (56 % en France). Tout simplement parce que la compréhension du « machin » financier est somme toute plus difficile à comprendre qu'il n'y paraît. Un vrai marc de café. En moyenne 47 % des sondés reconnaissent avoir une assez mauvaise, voire une très mauvaise connaissance en matière de placements financiers. On ne saurait les en blâmer. Juste aux lendemains de la crise, bien malins étaient ceux qui pouvaient expliquer de façon intelligible la subtilité des subprime ou de la titrisation. Une sémantique de science-fiction qui a souvent ramené le badaud à l'ère néolithique. Le constat est aujourd'hui sans appel. Dans l'absolu on voudrait faire sans les banques, mais on y arrive pas. « La finance est le pire des systèmes mais je n'en connais pas de meilleur » pourrait-on conclure.

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