Ame sensible s?abstenir. Les cardiaques des salles de marchés qui ont survécu à la faillite de Lehman et au bain de sang de l?automne 2008 pourraient peut-être ne pas survivre à cette nouvelle secousse sismique qui fait trembler les indices. Ceux-ci sont devenus depuis le déclenchement de la crise financière et, pourrait-on dire depuis une décennie, de véritables machines à remonter le temps. Prenons le CAC 40 à la clôture ce jour à exactement 3.556,11 points. « Mais depuis quand n?avions nous pas touché un tel seuil ? ». Début septembre 2009, lorsque l?on se demandait encore si le rally boursier allait se poursuivre. L?ironie du sort veut, aujourd?hui, que l?on se demande si la Berezina boursière va encore continuer. A l?époque, Obama ne savait pas qu?il allait finalement faire passer sa réforme du système de santé américain. Didier Lombard nouait une alliance avec T-Mobile et ignorait encore que la dépression généralisée de ses effectifs allait le pousser vers la porte de sortie. Plus loin ? Aux alentours d?octobre 2008, en pleine tourmente boursière après la faillite de Lehman. Madoff était encore une financier respectable. Lait frelaté en Chine, agonie financière islandaise, décès de s?ur Emmanuelle. Et la même question hantait alors les esprits : « Jusqu?où ? ». A cette question (celle qui se pose aujourd?hui), Romain Boscher, directeur des gestions actions chez Groupama n?hésite plus à dire : « On vient de faire moins 10%, on peut encore aller 10% plus bas ». Et d?ajouter « tant que les milliards ne seront pas arrivés en Grèce » ? Le CAC à 3.200 points, cela remonte à quand ?
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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