Il brille, nourrit les passions, fait l'objet de bien de convoitises. Surtout depuis qu'il constitue l'ultime rempart contre les doutes liés à la capacité du Vieux Continent à juguler la dette publique sans entraver la reprise économique. L'or, considéré comme relique barbare par un certain John Meynard Keynes au début du siècle dernier, tient sa revanche. Son prix vole de record en record historique et semble s'être confortablement installé au-dessus des 1200 dollars l'once. Les fonds d'investissements ont pris le relais des joailliers sur le marché du métal jaune. Déjà la semaine dernière, 630.000 onces d'or, soit l'équivalent de la production annuelle d'une mine de taille significative, avaient été acquises par SPDR le premier fonds ETF mondial. Une fièvre acheteuse moins motivée par des raisons fondamentales que par l'indéfectible remontée du risque souverain au sein des grandes puissances occidentales. Contrairement à un passé encore récent, la hausse des cours de l'or n'est plus corrélée à la baisse du dollar. Pour preuve, le billet vert s'est apprécié de plus de 11% face à l'euro depuis le début de l'année alors que le métal jaune a grimpé, à un point près, dans des proportions quasiment identiques. Sans doute parce que le raffermissement de la monnaie américaine résulte davantage de l'affaiblissement de la zone euro que d'une augmentation de sa valeur intrinsèque. Que l'on ne s'y trompe pas : de New-York à Paris, l'état des finances publiques reste préoccupant et les incertitudes sur l'avenir des monnaies continueront d'alimenter les achats de lingots. En résumé, tant qu'une solution équilibrée pour résorber les déficits ne sera pas trouvée, les prix de l'or pourraient bien encore voguer vers de nouveaux sommets.
Déficits en or
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