Natixis au royaume des rescapés

En décidant d'adouber la filiale de BPCE, réduite au statut de "penny stock" après la chute de Lehman Brothers, le conseil scientifique du CAC40 semble vouloir redonner l'espoir de lendemains heureux à la sphère financière.

Le conseil des sages du CAC 40 a tranché. Quitte à sacrifier un membre de la communauté financière autant qu?il soit belge. Adieu Dexia, bienvenue à Natixis ! On aurait tort de s?en priver. La filiale à plus de 70% de BPCE peut compter sur un tas d?argent frais accumulés depuis un an et demi pour soigner ses ratios dans la perspective de Bâle III: 7 milliards au total. Un pactole pour moitié garanti par sa maison-mère, le solde reposant sur l?effort de recapitalisation du marché. Les actionnaires n?ont plus d?autre choix que de se refaire une santé un an et demi seulement après avoir vu leur portefeuille réduit à quelques centimes d?euros par titre.

Au bout du compte, Natixis doit la moitié de sa capitalisation boursière à la main généreuse de son actionnariat. Moins qu?à une réelle capacité de créer de la valeur durablement. Mais les faits sont là. Les généreux donateurs ont finalement permis à la banque de financement et d?investissement de s?offrir une nouvelle peau. Une nouvelle vedette du Top 40 de la Bourse de Paris est née.

Même si sa valeur ne tient qu?à la propension de l?établissement financier à bien faire usage des fonds injectés par ses créanciers. Peu importe. Les gérants indiciels l?auront mécaniquement en portefeuille. Donnant au passage l?illusion de volumes sciemment nourris. De là à dire que le secteur financier revient en force dans l?indice parisien?

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