On aurait pu espérer pouvoir extraire un semblant de catalyseur dans les performances financières d'Alcoa. Mais ouvrir le bal des publications de résultats trimestriels ne suffit plus. Encore faut-il avoir une histoire nouvelle à raconter au marché. Rien à redire du côté du chiffre d'affaires. Le producteur d'aluminium a généré 5,29 milliards de dollars de facturations en hausse de 15% au troisième trimestre. Et cela quand les analystes n'en attendaient que 4,95 milliards de dollars. Gain de parts de marché dans le secteur de la construction, une demande plus élevée dans l'aéronautique...
Au final, le bénéfice net a tout de même chuté de 21% pour retomber à 61 millions de dollars, à cause notamment d'une chute des prix de l'aluminium et d'un dollar faible. Mais visiblement le consensus avait prévu pire. Malheureusement, la nouvelle n'a de portée que sur les cours des actions Alcoa et Arcelor-Mittal sans pour autant créer de bouffée acheteuse généralisée sur les marchés actions.
Les opérateurs restent prudents surtout lorsque, comme aujourd'hui, les indicateurs macroéconomiques s'agitent. Et pas forcément dans le bon sens. Le marché du travail américain va mal. L'annonce à 14h40 ce vendredi d'une destruction nette de 95.000 emplois au mois de septembre en est la parfaite illustration. Elle fait écho aux 39.000 suppressions de postes enregistrées, durant la même période, dans le secteur privé. La pression des statistiques conjoncturelles est trop forte pour instaurer un climat de confiance. On aurait pu compter sur la solidité des résultats des entreprises. Malheureusement, la communauté financière a déjà procédé à de nombreuses révisions haussières de leurs objectifs depuis le début de l'année. Là encore, le risque de déception l'emporte sur la perspective de réelles bonnes surprises.
Vers l'irréversibilité de la construction du porte-avions de nouvelle génération
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