L'heure du stock-picking

Les doutes sur l'état des finances publiques européennes continuent de miner les acteurs du secteur bancaire, qui, eux-mêmes, pèsent de tout leur poids dans la tendance. Ce qui n'empêche pas les opérations d'arbitrages à bon compte.
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Le flou persistant sur la capacité de certains états membres à honorer leurs engagements complique les choix d?investissements. La séance du jour en est un bon exemple. Entre 9h et 11h30, l?indice CAC40 a franchi à onze reprises son cours de clôture de la veille à la hausse ou à la baisse, et peine toujours à trouver son point d?équilibre. On aurait pu espérer un rebond technique après le repli de 3,74% de l?indice parisien en trois séances consécutives de baisse. Mais les craintes de voir la remontée du risque souverain affecter les bilans des banques l?emportent. L?industrie financière est à la peine et les opérateurs commencent à s?interroger sur la crédibilité de la grande épreuve des « stress test » de cet été. En l?espace de deux jours, Axa, Société Générale, BNP Paribas et consorts ont décroché de 4 à 6%. Et lorsque l?on sait que les banques et les assureurs constituent à eux seuls 16% le pondération globale du CAC40, on ne s?étonne qu?à moitié de la valse hésitation de la Bourse de Paris.

 

En y regardant d?un peu plus près, notamment du côté des rescapés de la mini correction de ces derniers jours, on observe que les opérations de stock picking sont légion. Les investisseurs achètent d?abord la nouvelle qu?elle soit associée à un effet de devise comme EADS, à une histoire de croissance émergente comme Air Liquide, à des projets de développement aux Etats-Unis (Danone) ou encore à une opération de refinancement obligataire (Alcatel-Lucent). Mais le marché semble également s?intéresser aux titres susceptibles de ne pas avoir épuisé tout leur potentiel de hausse. Parmi les rares élus figurent soit des groupes pouvant encore compter sur la force de leurs marques pour préserver leur croissance, soit des profils de prédateurs. Eux seuls peuvent empêcher le CAC40 de sombrer par excès de catastrophisme.

 

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