Siemens, locomotive allemande

En remportant un nouveau contrat, Siemens illustre bien, à l'instar d'autres fleurons germaniques comme Infineon, la force de frappe industrielle allemande, principal carburant de la Bourse de Francfort.
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En pleine actualité bouillonnante sur les marchés financiers, la nouvelle pourrait aisément passer inaperçue. Pourtant, le nouveau contrat décroché par Siemens mérite que l?on s?y penche. Pas tant pour le montant de l?opération, par ailleurs non communiqué, que pour la portée symbolique de cette nouvelle commande. Dans les faits, le conglomérat allemand fournira des équipements électriques et des automatismes industriels à Koytendag une cimenterie turkmène dans le cadre d?une nouvelle ligne de production.

Une fois de plus, Siemens montre qu?il est sur tous les fronts après avoir raflé plusieurs appels d?offres au nez et à la barbe de quelques-uns de nos fleurons nationaux. Pour mémoire, le groupe a supplanté, il y a peu, Dassault Systems, auprès de Daimler, qui a préféré retenir sa technologie de conception assistée par ordinateur. Plus retentissant encore, le revers essuyé par Alstom face à Siemens dans le cadre de la livraison de 10 TGV à Eurostar. Aujourd?hui, la réaction du titre est certes peu significative mais elle doit être relativisée par son envolée de près de 40% sur onze mois.

Le cas Siemens illustre bien la force de frappe industrielle allemande, notamment dans le segment des biens d?équipements. D?autres poids lourds de la Bourse de Francfort comme Infineon confirme cette tendance. Depuis mi-septembre, le fabricant de semi-conducteurs a conforté son avance boursière, qui atteint désormais 50 points par rapport à début janvier, sur ses principaux concurrents comme STMicroelectronics et Intel. Et cela grâce à un carnet de commandes bien garni.

Au final, le secteur industriel, qui représente 16,5% de la pondération du Dax contre 13,9% pour le CAC 40, constitue le premier carburant des marchés boursiers allemands. Et c?est peut être d?ailleurs moins la qualité de signature de l?Etat allemand que la bonne santé des groupes cotés outre-Rhin les plus exportateurs, qui alimente un mouvement de "flight to quality", fuite vers la qualité, à l?origine du bond de près de 17% du Dax depuis le début de l?année.

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